Où suis-je?
23/06/2021 : Saint Claude, France.

Derniers commentaires
>>   Par gérard Martinez, le 19/07
       Salut Florent. Je me disais...
>>   Par Florent, le 16/07
       Bonjour Laurent...Pas encore...
>>   Par Gérard Martinez, le 11/06
       Bonjour Florent....
>>   Par Laurent Souchet, le 11/06
       Bientôt prêt pour...
>>   Par Florent, le 09/04
       Bonjour Gérard, oui...


Catégories :
>>Tour du monde (154)
>>Tour de France (83)
>>Suède (45)
>>Malte (7)

Tour du monde



Articles 56 - 60 / 154
10 11 12 13 14



Article du Vendredi 9 octobre 2015

05h05 - Etapes 490 - 503. Beverly beach – San Francisco (1043 kms)

La route est longue, la route est belle. Ici elle est superbe. Des forêts luxuriantes primitives de l'Oregon aux routes escarpées des collines arides californiennes, cette portion du parcours m'aura comblé. Si la Louisiane ou le Texas au printemps n'étaient pas spécialement excitants, et si la traversée du Canada cet été fut longue et laborieuse, l'ouest américain tient toutes ses promesses et mes efforts se trouvent ici récompensés. Et ce n'est pas fini. Les forêts tout d'abord. Une matinée dans des bois jamais touchés par l'homme à Florence (Oregon) pour cueillir des champignons aura été l'occasion de voir ce qu'est une forêt primaire et ce qu'elle a toujours été avant l'arrivée des hommes : un enchevêtrement d'arbres pourris à des degrés divers depuis des décennies, certains géantissimes qui ont des siècles voire plus, beaucoup de fougères et une végétation qui se bat pour faire sa place sur chaque mètre carrée. Le plus beau et le plus impressionnant fut un peu plus au sud, dans les parcs régionaux et nationaux de "redwoods" avec des arbres (séquoia) qui dépassent parfois les 1500 ans d'âge, une forte densité d'arbres géants morts ou vivants, certains aux formes ou particularités surprenantes, d'autres tellement gros qu'on peut faire une "maison" à l'intérieur du tronc, et au milieu de tout cela une petite route forestière qui sillonne entre les troncs démesurés. Génial. J'aurai aimé que cette forêt dure plus longtemps (seulement quelques jours) car on se sent vraiment bien dans cet endroit. Le contraste fut ensuite très fort entre cette forêt humide et les paysages arides d'herbes sèches et de roches dénudées de la Californie, juste quelques jours plus tard. Une Californie dont je n'attendais rien et qui m'offre des magnifiques paysages. Et une étape 493 qui se classe dans le top 5 des plus belles étapes depuis le départ, de plus de 100 kilomètres avec des vues prenantes sur l'océan avec des petits îlots rocheux côtiers, étape terminée de nuit sous un magnifique ciel étoilé. J'ai parfois roulé tout feux éteints pour progresser dans le noir absolu sous la voute céleste avec la voie lactée qui plongeait dans l'océan à droite tandis qu'à gauche, sur les montagnes, se levait une lune éclipsée à 99% par l'ombre de ma planète. J'ai fini l'étape en regardant la Lune redevenir normale...On a vu pire comme comme fin d'étape! Toujours beaucoup de compagnie sur cette portion, si j'ai rapidement quitté le petit groupe des Alpes (suite à un imprévu il/elles ont du prendre un bus), j'ai retrouvé par hasard Robert, un cycliste état-unien croisé 2 mois et 4000 kilomètres auparavant près de Thunderbay. On s'était bien dit qu'on se reverrait peut-être à l'automne sur la côte ouest, mais entre le dire et le faire, il fallait le faire! J'ai fait beaucoup de rencontres d'autres cyclistes, le soir on se retrouve sur l'emplacement "Hiker/Biker" des "States parks" (jusqu'à 16 voyageurs à vélo en même temps). Autour d'un feu de camp on partage notre nourriture et on fait fondre des chamallows fourrés de chocolat. En bon français j'ai toujours une bouteille de vin dans mes sacoches et j'offre le vin tandis que le belge offre les bières. Le lendemain j'ai le choix des partenaires de route et c'est surtout avec Markus (Angleterre), François (Belgique) et Erica (Canada) que j'ai roulé, puis seulement avec Erica les derniers jours. Je me suis souvent demandé "San Francisco, où êtes vous?" et finalement San Francisco est apparue sous mes yeux derrière le fameux Golden Gate Bridge que j'ai emprunté pour entrer dans la cité. Ce fut encore génial. Le pont n'est pas plus long, plus impressionnant ou plus beau que trois ponts New-Yorkais traversés l'an passé mais il porte en lui la symbolique de la ruée vers l'or et surtout les vues sur les paysages sont magnifiques. Enfin je suis entré dans San Francisco d'où j'écris cette article avant de continuer toujours plus vers le sud.

Le chargement des photos est plus long que d'habitude car d'avantage de photos...patience. J'ai fait une vidéo mais j'ai du mal à la diffuser, donc plus tard.

Etape 490. Beverly beach - Florence. 98 kms en 6h51 (14,3 km/h). Asc 900m.
Etape 491. Florence – Wincherster Bay. 39 kms en 2h50 (14,0 km/h). Asc 400m.
Etape 492. Wincherster Bay - Bandon. 74,1 kms en 4h35 (16,1 km/h). Asc 600m.
Etape 493. Bandon - Brookings. 137 kms en 8h25 (16,2 km/h). Asc 1300m. Max 68,3km/h.
Etape 494. Brookings - Klamath. 68 kms en 5h03 (13,5 km/h). Asc 600m.
Etape 495. Klamath – Berry Glenn. 30 kms en 2h21 (12,8 km/h). Asc 400m.
Etape 496. Berry Glenn - Arcata. 75 kms en 4h17 (17,5 km/h). Asc 600m.
Etape 497. Arcata - Burlington. 83 kms en 5h01 (16,6 km/h). Asc 400m.
Etape 498. Burlington - Leggett. 71 kms en 4h22 (16,3 km/h). Asc 900m.
Etape 499. Leggett - Cleone. 67 kms en 4h36 (14,5 km/h). Asc 1100m.
Etape 500. Cleone - Manchester. 69 kms en 4h49 (14,4 km/h). Asc 800m.
Etape 501. Manchester – Bodega Bay. 111 kms en 6h52 (16,1 km/h). Asc 1300m.
Etape 502. Bodega Bay - Sausalito. 104 kms en 6h52 (15,1 km/h). Asc 800m.
Etape 503. Sausalito – San Francisco. 17 kms en 1h24 (11,8 km/h). Asc 200m.


99 miams  [4 commentaires ]

Article du Mercredi 23 septembre 2015

19h25 - Etapes 482 - 489. Seattle – Beverly beach (598 kilomètres)

C'est au son de Nirvana, chargé comme une mule après un passage à Trader's Joe, que j'ai quitté Seattle par le "Urban Trail", long, droit et parfait parcourt cyclable en site propre pour sortir de l'agglomération. J'écoutais Nirvana sans savoir que j'allais passer 3 jours plus tard dans la ville du chanteur Kurt Cobain. C'est seulement la veille que j'ai appris que cette petite ville qui était sur mon parcours était la ville de Kurt, et quand j'y suis arrivé, alors qu'il y avait un bazar comme jamais dans mon panier et par dessus mon gros sac arrière, j'ai été accueilli par une pancarte "Welcome to Aberdeen, come as you are"...ça tombait bien. Pauli, qui m'hébergeait pour une dizième nuit consécutive en warmshowers (record) m'a emmené le lendemain dans un petit parc dédié à ce génie de la musique, près d'un pont de la rivière Wishkah où sous lequel Kurt se droguait, dormait parfois et composait ses chansons. C'est assez incroyable d'arriver dans un tel endroit et les jours suivants je n'ai eu de cesse de me faire péter du Nirvana à fond dans le casque stéréo mais aussi sur le vélo malgré que je n'ai plus mes enceintes sur le panier. J'ai rejoint la route cyclable du Pacifique, l'une des routes les plus fréquentées au monde par les voyageurs à vélo, peut-être même la plus fréquentée, alors il n'est pas difficile de faire des rencontres. Je suis rapidement tombé sur un groupe de jeunes français tout droit sortis des Alpes (Grenoble) et qui descendent aussi dans le sud. Nous avons roulé deux jours ensemble puis à cause de la pluie et d'un vent défavorable je me suis arrêté une journée, puis le jour suivant j'ai fait une double étape pour les rattraper, étape terminée de nuit sous un magnifique ciel étoilé avec quelques vues grandioses sur l'océan Pacifique avec le reflet de la Lune, et la traversée de nuit d'une dense forêt au milieu des pumas, ours noirs ou des loups sur une petite route sans circulation...Ambiance très spéciale, tous les sens sont en éveil. La journée, les paysages sont superbes, j'ai retrouvé sur l'océan Pacifique les pélicans laissé sur l'océan Altantique, il y aussi dans la forêt un gros oiseau bleu étonnant, et près du rivage des mouettes et d'autres gros oiseaux. La végétation dense des forêts rend certaines petites routes singulières, et le voyage palpitant. J'aime aussi les petites îles rocheuses et hautes près des rives de l'océan, et bien sûr les vues générales quand on commence à prendre de la hauteur.

Petit montage vidéo réalisé par Gérard, un fan de ce blog rencontré en Norvège, à partir de la vidéo précédente. Merci Gérard!



Etape 482. Seattle - Tacoma. 71 kms en 5h22 (13,3 km/h). Asc 700m.
Etape 483. Tacoma - Olympia. 56 kms en 4h01 (14,0 km/h). Asc 200m.
Etape 484. Olympia - Aberdeen. 84 kms en 5h59 (16,8 km/h). Asc 400m.
Etape 485. Aberdeen - Grayland. 44 kms en 3h10 (13,7 km/h). Asc 300m.
Etape 486. Grayland - Bruceport. 59 kms en 3h16 (18,1 km/h). Asc 100m.
Etape 487. Bruceport - Ilwaco. 54 kms en 2h51 (18,9 km/h). Asc 300m.
Etape 488. Ilwaco - Cape Lookout. 140 kms en 7h50 (17,8 km/h). Asc 1000m.
Etape 489. Cape Lookout – Beverly Beach state park. 91 kms en 6h09 (14,7 km/h). Asc 1000m.


99 miams  [6 commentaires ]

Article du Dimanche 20 septembre 2015

01h27 - Etapes 477 - 481. Vancouver – Seattle (303 kilomètres)

Vancouver est une ville de 2 millions d'habitants (aire urbaine), assez étendue, qui possède la particularité d'être l'une des villes les plus cosmopolites du monde, en effet 37% des habitants sont nés à l'étranger et 52% ont une langue maternelle autre que l'anglais, il y a notamment beaucoup d'asiatiques et ça fait bizarre de se retrouver à côté de gens de l'Inde dans la file d'attente des magasins. Lorsque j'ai dit que je venais de France on m'a demandé si mes parents étaient nés en France, ici l'origine des parents est une question courante, alors qu'on ne m'avait jamais posé cette question auparavant. J'ai eu un peu l'impression d'arriver au bout du monde, la où les cultures occidentales et asiatiques se rejoignent. Je me suis rendu au stade olympique pour faire une petite photo avec le manteau des JO. C'est la deuxième fois que ce manteau, porté par le biathlète franc-comtois Gilles Marguet lors des jeux de 2010, venait ici. Puis j'ai quitté Vancouver par le nord pour aller prendre un ferry pour l'île de Vancouver, sur les recommandations de nombreux canadiens : une île soit-disante "beautiful", "georgous", "amazing" etc avec tous les superlatifs et la ville de Victoria "la plus belle du Canada". Il faut toujours se demander ce à quoi les gens comparent quand ils parlent comme cela. Comparativement au reste du Canada ce fut certes un peu moins ennuyant, mais pour un français qui a déjà fait un tour de France et déjà vu pas mal de choses réellement grandioses en 32 000 kilomètres sur deux continents, et bien ce fut un peu décevant car il n'y avait rien à voir! J'ai fini par la ville de Victoria qui était effectivement jolie, très fleurie avec un petit port de plaisance et deux beaux bâtiments (un beau bâtiment étant une chose très rare au Canada, quand il y en a deux dans la même ville il faut le signaler). J'ai quitté Victoria avec un ferry pour Port-Angeles aux Etats-Unis et j'ai laissé derrière moi le deuxième plus grand pays du monde pour entrer dans le troisième plus grand. Un peu de stress au passage de la frontière car je voyage sans le visa 6 mois sans être revenu dans mon pays, les douaniers m'ont posé plein de questions auxquelles j'ai répondu le plus court et honnêtement possible et c'est allé. Me revoilà maintenant aux States. Ma curiosité m'a d'abord dirigé vers Seattle. J'ai roulé sur des super trails (parcours en pleine nature) le long du chemin. L'ouest des Etats-Unis est réputé très accueillant pour les vélos et j'ai pu rapidement le vérifier. Rien de bien spécial à signaler à Seattle, c'est une ville de taille semblable à Vancouver, mais beaucoup plus moche. Comme j'ai été invité dans une soirée étudiante et que ce fut une bonne soirée, ça restera un bon souvenir.

Si vous avez 8 minutes devant vous, vous pouvez regarder ma petite vidéo et notamment admirer la course de l'ourson!



Etape 477. Vancouver - Nanaimo. 38 kms en 2h49 (13,6 km/h). Asc 500m.
Etape 478. Nanaimo – North Saanich. 79 kms en 4h56 (16,0 km/h). Asc 900m.
Etape 479. North Saanich – Port Angeles. 29 kms en 1h57 (15,0 km/h). Asc 400m.
Etape 480. Port Angeles - Quilcene. 76 kms en 4h44 (16,1 km/h). Asc 900m.
Etape 481. Quilcene - Seattle. 80 kms en 5h39 (14,2 km/h). Asc 700m.


66 miams  [2 commentaires ]

Article du Vendredi 11 septembre 2015

16h38 - Etapes 464 - 476. Calgary – Vancouver (874 kilomètres)

J'ai quitté Calgary, troisième ville du Canada en terme de population, sous la pluie. Une pluie froide qui s'est changée en neige fondue au fur et à mesure que je montais en altitude, puis, à 1200 mètres, en véritable neige qui frappait mon visage et collait à mes vêtements. 7 jours auparavant je m'étais quand même levé à 6 heures du matin pour terminer l'étape avant midi afin d'éviter la chaleur (34°C l'après midi) et quelques jours plus tard je roulais de nouveau torse-nu avec des températures avoisinant les 30°C. La météo est très bizarre au Canada! Je me suis arrêté dans un relais routier après 20 kilomètres, et alors que mes mains et mes pieds dégelaient violemment j'ai fais un genre de malaise, j'ai alors préféré stopper l'étape et demander à des gens de m'avancer pour finir l'étape, ce qui est très facile car beaucoup de canadien ont d'énormes 4*4 avec beaucoup de place, et ils sont très sympa. C'est le lendemain que ce fut le plus beau, près de Canmore et du parc national de Banff. Les montagnes sont hautes et pointues, les sommets sont enneigés, le ciel était de nouveau bleu et surtout la nature était très sauvage et préservée, les rivières et la flore magnifiques et la faune, par sa diversité et ses gros carnivores, est la meilleure possible dans l'hémisphère nord. On y trouve coyotes, loups, lynx, puma (aussi appelé panthère ou lion d'Amérique), ours noir, grizzly, cerf, wapiti ou encore élans...pour ne citer qu'eux. Ce fut grandiose. Ce spectacle n'aura duré qu'un jour. Les jours suivants, les montagnes furent moins hautes, plus arrondies et le ciel et les vallées furent bouchées par les fumées de feux de forêt qui se produisent dans le nord des Etats-Unis. Non seulement cela gâché les paysages mais en plus cela m'aura rendu malade... Toux pendant une semaine, et réveillé la nuit par des maux de tête, deux symptômes très inhabituels chez moi. La qualité de l'air fut si mauvaise qu'il y eut des recommandations aux automobilistes de rouler les fenêtres fermées, et aux amateurs de sports d'extérieur de limiter leurs sorties, mais c'est assez tardivement que j'ai eu conscience de ce problème d'air, j'ai longtemps suspecté un problème avec l'eau que j'ai bue et j'ai respiré à pleins poumons ce mauvais air pendant plusieurs jours. Tabernak, venir dans l'ouest Canadien en août pour respirer l'air pur des montagnes et finalement se prendre une tempête de neige et des problèmes respiratoires, c'est la poisse! Je n'ai pas consulté de médecin, j'ai préféré boire deux litres de jus d'orange par jour et avaler des grosses cuillères de miel local; cette recette a fonctionné et c'est finalement dans une forme olympique que j'ai atteint Vancouver quelques jours plus tard. J'ai été avancé une nouvelle fois par une camionnette qui s'est arrêtée près de moi pour me proposer de m'embarquer alors que je grimpais le col Rogers, j'ai accepté, il m'a avancé de 80 kilomètres, m'a descendu de 800 mètres, et m'a surtout évité de camper dans le camping primitif en haut du col, au milieu des puma et des grizzly, qui, selon lui, sont très nombreux dans ce parc national et peuvent être très dangereux. J'ai vu un ours pour la première fois! 200 kilomètres avant Vancouver, le long de la "coldwater road" après Merritt. Bon d'accord, il était assez loin (environ 100 mètres) et il n'était pas très gros (c'était sans doute un ourson), mais alors qu'il était à l'autre bout d'un champ ce zouave s'est mis à courir vers moi! Peut-être excité, comme le sont les chiens, par le mouvement des jambes du cycliste. Mais je ne suis pas un gibier facile à prendre, je me suis arrêté, j'ai sorti la bombe lacrymogène, et alors que l'animal était au milieu du champ il a changé de direction pour continuer de courir parallèlement à la route. J'ai eu le temps de prendre une photo, mais pas d'enclencher le zoom, alors ce n'est pas terrible, mais mieux que rien comme souvenir. C'est quand même assez émouvant d'avoir vu un ours pour de vrai, et cela complète à merveille ma traversée du Canada. J'ai maintenant hâte d'aller rouler sur l'île de Vancouver et d'attaquer la côte ouest des Etats-Unis pour la suite des aventures!

Etape 464. Calgary - Canmore. 22kms en 2h06 (10,6 km/h). Asc 300m. (+voiture 70kms)
Etape 465. Canmore – Lake Louise. 82 kms en 5h48 (14,1 km/h). Asc 400m.
Etape 466. Lake Louise - Golden. 82 kms en 5h07 (16,1 km/h). Asc 500m.
Etape 467. Golden - Revelstoke. 74 kms en 5h25 (13,7 km/h). Asc 800m. (+voiture 80kms)
Etape 468. Revelstoke – Salmon Arm. 105 kms en 6h17 (16,7 km/h). Asc 700m.
Etape 469. Salmon Arm - Squilax. 43 kms en 3h04 (14,0 km/h). Asc 400m.
Etape 470. Squilax - Kamloops. 71 kms en 5h06 (14,0 km/h). Asc 500m.
Etape 471. Kamloops – Mamette Lake. 70 kms en 6h40 (10,5 km/h). Asc 1000m.
Etape 472. Mamette Lake - Merritt. 27 kms en 1h53 (14,2 km/h). Asc 100m.
Etape 473. Merritt - Hope. 119 kms en 6h57 (17,2 km/h). Asc 1100m.
Etape 474. Hope - Chilliwack. 53 kms en 3h44 (14,2 km/h). Asc 200m.
Etape 475. Chilliwack – Fort Langley. 74 kms en 5h06 (14,5 km/h). Asc 300m.
Etape 476. Fort Langley - Vancouver. 51 kms en 3h26 (14,7 km/h). Asc 300m.

149 miams  [2 commentaires ]

Article du Mardi 25 aout 2015

18h12 - Etapes 447– 463. Winnipeg – Calgary (1398 kms)

J'ai traversé une plaine immense avec des champs agricoles à perte de vue. Dans des paysages aussi pauvres, on s'occupe l'esprit comme on peut : écriture du blog tout en roulant, lecture du petit prince en espagnol pour apprendre cette langue, reprise de recherches scientifiques abandonnées il y a quelques années, mais tout cela sans réel succès car j'ai encore du mal à combiner effort physique et effort intellectuel, je fatigue vite et je repose assez rapidement les choses dans le panier pour partir plonger dans un genre de sommeil spirituel, mi méditatif mi hypnotique. Je ne me suis jamais autant ennuyé depuis que j'ai quitté l'école! Et puis finalement, après quelques centaines de milliers de tours de pédales (environ 400 000), j'ai fini par quitter cette plaine. J'aurai quand même vu un renard et un couple de faucons, rencontré un mec qui traverse le Canada en courant sans assistance avec un sac à dos de 8kg pour la cause de l'eau (il m'a interviewé pour sa page Facebook "caribou legs, voir ci dessous), un autre qui fait aussi un tour du monde en vélo en tentant de battre le record de 120 jours, pour la cause du cancer, ainsi qu'un cycliste à 5 roues qui traverse l'ouest du Canada en vélo pour son déménagement : il se déplace en fauteuil roulant quand il n'est pas sur son tricycle à assistance électrique, et tire le fauteuil quand il est sur le vélo : les personnes présentant des handicaps (en plus il avait beaucoup de mal à s'exprimer) sont souvent celles qui donnes les plus belles leçons de courage et de vie, et ce sont toujours des rencontres qui marquent et ne s'oublieront pas. Dans cette plaine le vent devait jouer un rôle important, et il a joué son rôle, comme c'est plat j'ai pu mesurer son impact sur ma lenteur : quand il est à 20km/h de face j'avance à 10km/h et quand il est à 10km/h dans le dos j'avance à 20km/h. J'ai eu de la chance de l'avoir pendant trois jours à 10 km/h dans le dos alors j'en ai profité pour avancer et faire deux belles étapes de plus de 150 kilomètres. Enfin, belles, il ne faut pas exagérer quand même, car il n'y avait rien de beau! Les trains qui passent sont la seule distraction de la journée alors je compte les wagons : jusqu'à 175 wagons pour un train de céréales, sinon il y a aussi des trains qui transportent des conteneurs de transport maritime superposés, des trains mixte pétrole/céréales/poste, et le train de voyageur qui passe une fois tous les deux jours et que j'ai vu une fois. Le petit vent dans le dos pendant trois jours m'a permis de traverser comme une flèche le fuseau horaire UTC-6 : je n'ai pas eu le temps de reculer toutes les horloges des appareils d'une heure qu'il fallait déjà les reculer d'une nouvelle heure : j'étais complètement perdu dans les heures mais comme personne ne m'attend au boulot le lendemain, ce n'est pas très grave. Hier j'ai de nouveau changé d'heure et de nouveau du reculer mes différentes horloges. Je change d'heure tellement souvent que je me sens vraiment faire un tour du monde! Et finalement ça va assez vite. Je suis maintenant à UTC-8 soit 9 heures de décalage avec la France. Je n'ai jamais été aussi loin des vaches montbéliardes, de la citadelle et des pots de cancoillotte. J'ai passé le kilomètre 30 000 mais c'est anecdotique. Cet article est déjà terminé car il n'y a vraiment rien à raconter, le prochain (traversée des rocheuses) devrait être un peu plus intéressant!

div style='text-align:center;'>


Etape 447. Winnipeg - Lido Plage. 39 kms en 3h18 (11,9 km/h). Asc 100m.
Etape 448. Lido Plage – Portage La Prairie. 60 kms en 4h53 (12,3 km/h). Asc 0m.
Etape 449. Portage La Prairie – Austin. 56 kms en 5h04 (11,0 km/h). Asc 100m.
Etape 450. Austin - Brandon. 54 kms en 3h52 (14,0 km/h). Asc 100m.
Etape 451. Brandon – Moosomin. 160 kms en 7h45 (20,5 km/h). Asc 200m.
Etape 452. Moosomin – Whitehood. 51 kms en 2h40 (19,0 km/h). Asc 100m.
Etape 453. Whitehood - Regina. 177 kms en 8h46 (20,2 km/h). Asc 300m.
Etape 454. Regina – Moose Jaw. 79 kms en 4h49 (16,4 km/h). Asc 100m.
Etape 455. Moose Jaw - Chaplin. 86 kms en 5h03 (17,0 km/h). Asc 300m.
Etape 456. Chaplin – Swift Current. 92 kms en 7h33 (12,2 km/h). Asc 300m.
Etape 457. Swift Current - Gull Lake. 62 kms en 5h02 (12,3 km/h). Asc 100m.
Etape 458. Gull Lake – Maple Creek. 85 kms en 5h05 (15,9 km/h). Asc 200m.
Etape 459. Maple Creek – Medicine Hat. 93 kms en 5h56 (15,7 km/h). Asc 200m.
Etape 460. Medicine Hat - Brooks. 105 kms en 6h45 (15,5 km/h). Asc 200m.
Etape 461. Brooks - Bassano. 51 kms en 4h09 (12,2 km/h). Asc 100m.
Etape 462. Bassano - Strathmore. 91 kms en 6h27 (14,1 km/h). Asc 500m.
Etape 463. Strathmore - Calgary. 64 kms en 4h11 (15,2 km/h). Asc 300m.


0 miam  [0 commentaire]