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Article du Samedi 28 mai 2011
21h07 - Etape 27. Bagnuls/mer - Vinça (109kms) Ce matin j'ai d'abord emprunté sur la route d'hier mais dans l'autre sens, jusqu'à Argelès, avec cette fois le soleil et une belle mer bien bleue. Puis je me suis rendu à Cérêt où se tient la fête de la cerise ce week-end. Le centre ville était plein de monde dans une ambiance festive avec de nombreux orchestres ambulants. Nombreux stands d'artisanat sur le thème de la cerise, peinture tous supports de cerises, tee-shirts cerise, boucles d'oreilles cerise, pâte à sel cerise...etc...et bien sûr de nombreuses cagettes ou barquettes de cerises. J'ai mangé à midi dans un restaurant un carapaccio de morue marinade à la cerise suivi d'un filet mignon nappé de sauce à la bière de cerise et en dessert un fondant au chocolat à la cerise. Dans les allées je n'ai pas pu résister à une part de tarte au chèvre/cerise et à un chausson aux cerises. Et bien sur j'ai acheté une bonne réserve de cerises qui me servira de carburant pour l'étape de demain. J'ai quitté ce village en suivant une rivière jusqu'à Amélie Les Bains puis j'ai du franchir un col de 750m d'altitude avant de descendre dans la vallée d'à coté où je dors ce soir.
Article du Vendredi 27 mai 2011
22h17 - Etape 26. Latour de France - Bagnuls/mer (102 kms) Hier jeudi à 11h je n'avais toujours pas débuté mon étape et quand j'ai voulu partir je me suis rendu compte que mon pneu arrière était de nouveau dégonflé...J'ai décidé de faire un journée de pause afin de préparer sereinement la suite et j'ai eu raison car il a plu une bonne partie de l'après midi. Aujourd'hui vendredi je suis d'abord passé par Perpignan puis me suis dirigé vers la cote de vermeille en direction de l'Espagne. Chouette mais avec le ciel couvert tout était un peu gris. J'ai fais un tour en Espagne, j'ai parcouru quelques mètres chez nos voisins avant de faire demi tour pour aller dormir à Bagnuls/mer. Alors que je remontais le haut du col qui permet de repasser en France, le vent déjà très présent s'est mis à souffler avec de violentes bourrasques contre moi et m'a empêché d'avancer et obligé à poser un pied à terre. On aurait dit que les éléments se déchainaient contre moi pour m'empêcher de retourner en France...C'est peut être un signe, peut-être devrais-je continuer ma route vers le sud, peut-être que l'Espagne est plus jolie que la France...Sur la route du retour j'ai pu déguster un excellent vin à Bagnuls, une demi heure plus tard j'avais encore le gout dans la bouche...Leur vin ne se retrouve pas dans la grande distribution car ils en produisent de trop faibles quantités.
Article du Mercredi 25 mai 2011
23h06 - Etape 25. Narbonne - Latour de France (82 kms) Encore une bien belle étape aujourd'hui, sous le soleil (32°) et un léger vent pas désagréable. Je découvre des endroits de la France que je ne connais pas, et notamment le massif des Corbières que j'ai rejoint après avoir longé la cote pendant 10 kms et dans lequel j'ai passé toute la journée. Il y a de chouettes collines et la nature est sauvage. Une nature qui se porte bien si en juge par le nombre de papillons. Les chants d'oiseaux sont également magnifiques dans ces contrées. Bien sur dans un voyage comme celui ci il y a toujours des petites galères et aujourd'hui n'a pas échappé à la règle, j'ai crevé pour la 5ème fois depuis le départ (contre seulement 2 fois l'été dernier) malgré un pneu et une chambre à air neuve, regonflée hier matin, et j'ai mal paramétré le GPS et pas défini assez de points de passage pour l'étape du jour. Résultat : entre 2 routes goudronnées distantes de 1 km je suis passé dans des sentiers de randonnée non entretenus et très abrupt, avec le passage d'une rivière par un pont de 45 cms de large. J'avais bu un grand verre de muscat dans le village d'avant, attention à ne pas marcher de travers et à ne pas faire tomber tout le chargement dans la rivière. Dans les paysages du jour énormément de vignes et à la sortie d'un virage j'ai eu la première vue sur les Pyrénées avec une magnifique montagne enneigée en face de mois. A Tautavel je me suis rendu au musée de la préhistoire. Il y aurait beaucoup de choses à dire sur ce musée dans lequel j'ai passé beaucoup plus de temps que prévu. Il ne s'agit pas comme hier d'étudier les hommes qui vivaient ici il y a 2000 ans...Tautavel, c'est de l'histoire très ancienne. On a retrouvé dans une grotte à Tautavel des restes humains datés de 450 000 ans. On sait, grâce à des pierres taillées retrouvées dans le cours d'anciens fleuves, que les premiers hommes sont arrivés en Europe il y a environ 1 million d'années. Le musée retrace l'évolution de l'homme et de son environnement au cours des centaines de milliers d'années et c'est impressionnant la quantité d'informations que les scientifiques arrivent à tirer des résultats des fouilles. J'ai eu la chance de pouvoir intégrer un groupe d'archéologues amateurs de Montpellier et de bénéficier des excellentes explications d'un guide. J'en suis sorti assez tard et j'ai continué ma route en cherchant un endroit pour dormir. A un carrefour je pouvais partir à gauche, pour aller dormir à Rivesaltes, un village entouré de vignes donnant un fameux muscat que je vois toute l'année, ou en allant à droite je pouvais me diriger vers le camping du village de Latour de France. Il est vrai qu'une présence féminine serait la bienvenue pour m'accompagner sur ces jolies routes, mais ce n'est pas le cas. Alors pour compenser un peu, ce soir le tour de France fait étape à Latour de France.
Article du Mercredi 25 mai 2011
07h39 - Etape 24. Colomiers – Narbonne (35 kms) Je suis tout d'abord monté à l'oppidum d'Ensérune, les vestiges d'un village gaulois dont les constructions datent du XIème siècle avant JC jusqu'au premier siècle après JC, et situé à 3kms du camping et 100 mètres plus haut. Ce village gaulois à ciel ouvert, très bien préservé, est une leçon d'histoire sur les modes de vie de nos lointains ancêtres. Les maisons sont petites, en pierre, avec des larges murs et une colonne au centre pour soutenir le toit, et possèdent d'étonnantes cheminées à l'intérieur mais j'ai réalisé en suite que ce ne sont que la partie visible de très grands réservoir de nourritures enfouis sous terre (essentiellement pour stocker du blé). Il y a aussi différents réservoirs d'eau dans le village et une zone artisanale. Il maitrisaient la poterie, le fer, produisaient beaucoup de blé, et les échanges commerciaux leur apportaient le reste. Cela dit le village a progressivement été abandonné avec la paix romaine en raison notamment des difficultés pour monter l'eau sur une colline et d'une plaine désormais moins dangereuse. La montée vers cette colline en vélo fut difficile, rapidement et anormalement essoufflé dès les premières pentes et même fatigué pour marcher dans les vestiges de ce village. Je pense que j'ai bu de la mauvaise eau hier. Il faut savoir écouter son corps pour pouvoir durer dans ce tour de France, j'ai hésité à retourner au camping pour une journée de repos et finalement j'ai préféré continuer très tranquillement vers le sud, et j'ai planté ma tente à Narbonne. Je pense qu'aujourd'hui ça devrait aller mieux. Cette défaillance me coûte 3 places au classement général, le chinois Li, mais aussi l'espagnol Carlos Sanchez et l'allemand Hans Müller, sont désormais devant moi.
Article du Lundi 23 mai 2011
23h06 - Etape 23. Frontignan – Colomiers (76 kms) Le vent s'est calmé cette nuit, aujourd'hui il faisait beau et il faisait chaud! Une chaleur largement supportable qui fait du bien. Attention tout de même à boire suffisamment. J'ai longé le bord de mer et j'ai pu aller sur la plage. Frontignan, Sète, Agde, et ensuite des toutes petites routes en dessous de Béziers. J'ai eu un peu peur à l'entrée de Sète car il y avait deux routes importantes qui se rejoignaient, j'étais sur la voie de gauche et il y avait des voitures qui arrivaient rapidement de partout mais bon finalement c'est passé, il y eut aussi un camion qui m'a doublé sans me doubler mais bon...Les gens ne sont pas toujours corrects avec les cyclistes. Je ne fais pourtant de tort à personne en suivant les chemins qui ne mènent pas à Rome mais les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux, non les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux. Au niveau de la course c'est la catastrophe, à force de m'arrêter pour me faire bronzer sur la plage ou pour manger des pâtisseries, je me suis fais distancer aujourd'hui et je perds mon maillot jaune. C'est le russe Igor Medvedev qui prends la tête du classement général, je suis deuxième et le chinois Chung Li n'est pas loin derrière. Il va falloir que je me bouge dans les Pyrénées pour rattraper tout cela.