Où suis-je?
23/06/2021 : Saint Claude, France.

Derniers commentaires
>>   Par gérard Martinez, le 19/07
       Salut Florent. Je me disais...
>>   Par Florent, le 16/07
       Bonjour Laurent...Pas encore...
>>   Par Gérard Martinez, le 11/06
       Bonjour Florent....
>>   Par Laurent Souchet, le 11/06
       Bientôt prêt pour...
>>   Par Florent, le 09/04
       Bonjour Gérard, oui...


Catégories :
>>Tour du monde (154)
>>Tour de France (83)
>>Suède (45)
>>Malte (7)

Tour du monde



Articles 46 - 50 / 83
8 9 10 11 12



Article du Samedi 4 juin 2011

10h23 - Etape 32. Paris (30 kms)

Formidable!Exceptionnel! Extraordinaire! Fantastique! Irréel! Enorme! Les mots manquent pour décrire cette journée à Roland Garros hier! J'ai assisté à deux demi finales de rêve sur le court Philippe Chatrier. Roger Federer, meilleur joueur de tous les temps, 16 titres en grand chelem, Raphaël Nadal, meilleur joueur du monde sur terre battue, 5 victoires à Roland Garros, Novak Djokovic, meilleur joueur du monde actuel, 41 victoires consécutives depuis le mois de décembre, et Andy Murray, numéro 4 mondial, se disputaient les deux places en finales dimanche. Dans la première demi finale, Nadal s'est logiquement imposé à l'issue d'un match de très très haut niveau, et le match suivant, "le plus beau match que je n'ai jamais vu à Roland Garros" d'après Patrice Dominguez a atteint des sommets et offert un spectacle hors du commun aux 15000 chanceux.dont je faisait partie sur le central. Dès les premiers points on a compris que le vainqueur de ce match serait favori dimanche au vu de la rapidité des échanges, du peu de fautes, des angles, des zones de jeu, des longueurs de balles et de la puissance dégagée de chacun des coups. Magnifique. Le public aux anges a bien aidé Roger Federer à remporter le premier set, puis le match dans une ambiance de money-time d'une grande salle de basket...A la tombée de la nuit, quel moment inoubliable dans mon tour de France! J'en oublie de parler de Paris, cette ville que j'ai longuement parcouru en vélo jeudi, et je dois dire que chaque avenue, chaque rue, chaque bâtiment, chaque place est jolie cela sur des kilomètres de long, j'ai déjà parcouru quelques capitales en vélo (Rome, Oslo, Helskinki, Talinn, Riga, Varsovie) sans être chauvin Paris est de loin la plus belle et le réseau de pistes cyclables est surprenant. Le maire de Besançon ferai bien de prendre exemple! Pour passer le temps avant la finale, je pense aller faire un tour au château de Versailles cet après midi. Hier je n'étais pas très bien placé dans le stade, mais demain je serai au 6ème rang de la tribune basse pour un nouveau rendez vous tennistique de rêve dans ce tour de France.

0 miam  [2 commentaires ]

Article du Jeudi 2 juin 2011

11h09 - Etape 31. Ax les Thermes – Tarascon sur Ariège (48 kms)

J'ai continué hier mercredi à descendre la vallée de l'Ariège. Après une vingtaine de kilomètres j'ai bifurqué à gauche pour me rendre au plateau de Beille, un plateau pyrénéen en altitude avec une station de ski, mais surtout une célèbre et difficile montée cycliste avec 16kms à 8%. Un câble de vitesse à lâché dans les premières pentes de la montée et avec une seule vitesse (la grande) sur 3 plateaux j'ai du renoncer à la montée et faire demi-tour, direction Tarascon sur Ariège où j'ai rencontré un bricoleur de vélo qui fabrique des vélos en tous genre avec uniquement des matériaux de récupération. Un peu comme mon tonton et parrain Bruno qui avait commencé à me bricoler une charrette mais je m'y étais pris trop tard pour faire des tests. Discuter avec cette personne à Tarascon m'a donné envie de me mettre à la mécanique...Un jour peut-être! Cela dit il n'a pas pu me dépanner car le problème est plus grave, c'est le dispositif situé dans la poignée et qui sert à passer les vitesses qui est cassé et il n'a pas ce type de poignée en stock. J'ai continué avec une seule vitesse jusqu'à la grotte de Niaux où j'ai du monter le dernier kilomètre en marchant. La grotte de Niaux n'est pas vraiment une grotte avec une grande salle comme j'ai pu en voir dans les Cévennes, c'est l'ancien lit d'une rivière souterraine que l'on parcourt pendant 800 mètres avec une lampe torche avant d'arriver dans une petite salle dont les parois ont été peintes par les hommes du coin (les magdaléniens) qui vivaient ici il y a 13000 ans. De jolies peintures de bisons et de chevaux sauvages, mais difficile d'avoir des certitudes sur les motivations exactes de nos ancêtres pour aller prendre des risques, avec sans doute peu de lumière et des passages parfois difficiles à franchir, pour aller peindre ainsi l'intérieur de la montagne. C'est assez intrigant et stupéfiant. Au delà de la beauté incontestable de ces dessins d'animaux disparus demeure une part de mystère qui participe à la magie du lieu. Je suis ensuite allé prendre un bus à Tarascon pour Pamiers où j'ai dormi en camping, puis ce matin un train pour Toulouse, et c'est depuis la gare de Bordeaux à bord du TGV Toulouse-Paris que je publie cet article. Je monte en effet à Paris pour assister à la fin du tournoi de Roland Garros. C'est donc avec une très grande joie que j'ai appris les résultats des ¼ de finale de ce tournoi car les 4 meilleurs joueurs du monde seront présents en demi finale, avec notamment un Federer-Djokovic que j'attends avec impatience, et c'est aussi avec une joie toute aussi grande que j'ai appris hier soir la victoire de l'équipe 11/12 ans garçons de mon club à St Ferjeux en championnats interclubs, contre un club bisontin aux infrastructures et moyens supérieurs aux nôtres. Bravo à eux, 3 victoires en 4 matchs. Je vais maintenant passer 4 jours à Paris avant de prendre un train de nuit pour Bayonne lundi soir. En effet à Montpellier j'avais acheté un billet aller retour Bayonne-Paris. N'étant n'étant pas dans les temps à Bayonne j'ai pu me faire rembourser sans frais mon billet de TGV aller et prendre à la place un Toulouse-Paris, mais le billet retour (train de nuit à bas prix) n'étant pas remboursable, je serais bien à Bayonne mardi matin. Je ne sais pas quelle direction je vais prendre ensuite, si je retourne dans les Pyrénées ou si j'attaque la remontée de l'océan par la côte Atlantique, cela dépendra essentiellement de la météo et de la possibilité ou non de passer une nuit à l'observatoire du pic du midi à la Mongie.

0 miam  [0 commentaire]

Article du Mardi 31 mai 2011

21h12 - Etape 30. Bourg Madame – Ax les Thermes (80kms)

Mon tour de France se poursuit bien, aujourd'hui j'ai atteint le point le plus haut depuis le départ (2105m) et j'ai vécu des moments difficiles et forcément inoubliables plus tard dans la descente. Des grands moments. J'ai commencé ce matin, après un petit détour dans une ville espagnole proche de mon parcours, à monter les pentes qui m'ont mené au col de Puymorens (1915m) point de passage obligé entre les vallées de la Têt que j'ai remonté et celle de l'Ariège que je vais descendre. Rien de bien difficile, si la côte est longue (30kms) la pente régulière dépasse rarement les 6%. J'ai fais attention toutefois à ne pas me mettre dans le rouge car à cette altitude, avec le manque d'oxygène, le coeur s'emballe vite. Puis je suis redescendu à 1700m et à l'unique véritable carrefour de la journée, plutôt que de descendre à droite dans la vallée de l'Ariège je suis parti à gauche pour monter à Andorre (frontière à 5kms) malgré la météo très incertaine, me disant que je pourrais faire demi tour et vite redescendre cas de problème. Beaucoup de circulation sur cette route, surtout des gens du 09 ou du 31 qui viennent faire leurs achats et le plein d'essence dans ce pays où tout est détaxé. J'ai atteint avec joie la frontière de la principauté d'Andorre, puis le Pas de la Case un peu plus loin, une station de ski mais surtout un grand espace commercial où j'ai pu manger dans un mac do et me reposer. C'est la descente qui fut terrible, le pluie, le froid, le vent, ça je connais, mais en plus un épais brouillard rendant la visibilité quasiment nulle.et la descente extrêmement dangereuse. J'avais bien le gilet de sécurité de mon petit frère et mon phare arrière allumé, je ne voyais qu'au dernier moment les phares des voitures qui montaient, alors comment pouvais-je être vu de loin? J'ai eu très peur. A1400m d'altitude je suis enfin repassé sous les nuages et à 750m d'altitude dans le premier gite-hôtel trouvé je suis entré frigorifié en demandant une place dans leur dortoir pour la nuit (15 euros) et le mec, sympa, m'a dit que le dortoir était complet et m'a filé une chambre d'hôtel pour le même prix. Cool et je suis donc au sec et au chaud ce soir et repartirai demain pour de nouvelles aventures.

0 miam  [2 commentaires ]

Article du Lundi 30 mai 2011

22h47 - Etape 29. Villefranche de Conflent – Bourg Madame (50kms)

Je me suis élancé ce matin dans une première côte de 30 kms de long qui devait m'amener de 440m d'altitude à 1560m. Mais il y a un mais, et devinez quoi, j'ai de nouveau crevé, cette fois après 7 kms seulement. Rien d'anormal pourtant dans le pneu haut de gamme "continental 4 saisons" acheté à Sisteron. Un sympathique habitant du village est rapidement venu me voir, m'a aider à réparer ma chambre à air avec ma dernière rustine, m'a offert deux pneus et regonflé le tout avec un compresseur électrique. Super sympa. Les français sont beaucoup plus sympa et moins individualistes que ce que l'on en dit parfois, tous les jours je discute et rencontre des gens formidables. J'ai pu grimper cette côte mais les nuages noirs se faisaient de plus en plus nombreux au fur et à mesure que je montais et le ciel commençait à gronder. L'air devenait plus frais, le vent se levait, et j'ai pu assister au spectacle donné par les nuages qui remontaient la vallée avant de s'envoler au dessus de ma route. Très chouette. Cependant je n'aime pas les orages et c'est à grande vitesse que j'ai escaladé les derniers kilomètres pour arriver à Mont Louis à 1560 mètres d'altitude avec le début d'une vraie pluie battante. Je me suis rendu dans un abri à bus avant de trouver pas très loin un snack bar où j'ai pu me restaurer et laisser passer l'orage pendant 2 à 3 heures. Je ne l'ai pas dit hier mais c'est à Vauban, encore lui, que l'on doit les fortifications de Villefranche de Conflent (photos d'hier) et toujours au même Vauban que l'on doit celles de Mont Louis où je me suis arrêté et qui présentent de fortes ressemblances avec la citadelle de Besançon. Je suis descendu ensuite à Bourg Madame, une ville franco-espagnole divisée en deux par une petite rivière et j'ai pu pédaler encore un peu en Espagne aujourd'hui. Comme je n'avais plus de rustine et plus qu'une chambre à air de secours je me suis arrêté au magasin Carrefour Market de la ville, j'ai pris le nécessaire dans les rayons et me suis rendu à la caisse à 17h05. Je pensais que mes problèmes de crevaisons étaient résolus pour de bon mais non les 4 caisses du magasin sont tombées en panne en même temps alors que j'attendais en caisse avec une personne devant moi. A 17h20 la personne devant moi a pu passer mais la machine est retombée en panne juste après, comme celles des autres caisses. Les gens continuaient d'entrer dans le magasin sans pouvoir en sortir. A 17h25 le magasin a enfin décidé d'envoyer des employés à l'entrée pour informer les gens qui entraient. Les files d'attentes aux caisses grandissaient inévitablement depuis 20 minutes et personne ne connaissait la nature du problème ni quand il serait résolu. A 17h35, après 30 minutes d'attente je m'apprêtais à abandonner mes articles et quitter l'endroit comme d'autres personnes quand la caisse a de nouveau fonctionné. J'ai pu passer mais la machine est retombée en panne juste derrière moi. Je suis sorti alors que plus personne ne rentrait ni ne sortait du magasin. Avec Carrefour, c'est du positif chaque jour. Mes retards cumulés dus à la crevaison, à l'orage et au magasin m'ont empêché d'attaquer la deuxième cote de 1000m de haut pour rejoindre la vallée de l'Ariège où je comptais dormir ce soir, et c'est donc depuis le camping très convivial de Bourg Madame que j'écris cet article. Il y a beaucoup d'histoires de crevaisons dans mon tour de France, ce n'est pas très original pour un voyage en vélo, mais mon voyage est encore long et je pense qu'il y aura d'autres histoires différentes plus tard.

0 miam  [1 commentaire]

Article du Dimanche 29 mai 2011

21h42 - Etape 28. Vinça - Villefranche de Conflent (20kms)

Ce matin je me suis élancé de bonne heure dans une côte de 100 kms de long et 1900 mètres de dénivelé pour rejoindre le Pas de la Case à la frontière d'Andorre. Au 20ème kilomètre, ma chambre à air arrière a crévé. La routine pour moi sur ce voyage car je crève tous les jours ou presque et c'est pour cette raison qu'à Perpignan après de nouveau problèmes avec un pneu qui se dégonflait j'avais jeté toutes mes chambres à air à la poubelle et acheté 2 chambres à air neuves en latex, plus chères mais censées ne pas crever d'après le vendeur. Je passe les détails mais j'ai du rester 30 minutes au bord de la route, cherchant à résoudre différents problèmes qui se présentaient les uns après les autres alors que mes 2 chambres à air neuves avaient successivement explosé. Je n'avais plus de chambre à air, plus qu'une rustine, il était 10h30 et la météo annoncait des orages en altitude à partir de 15h (il me fallait bien 6h+1h de pause pour monter) et je me demandais si je ne devais pas faire marche arrière et changer mon itinéraire quand un sympathique jeune homme qui m'avait déjà vu là un demi heure plus tôt est venu à mon aide, m'a offert une chambre à air et indiqué un camping 500m plus loin. Je me suis rendu dans ce camping et ai reporté à demain la montée vers Andorre.

0 miam  [0 commentaire]