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Article du Mardi 17 mai 2011
23h24 - Etape 17. Nimes - St Bauzilles de Putois (111 kms) Ce matin j'ai contourné Nimes et me suis rendu au pont du Gard. Héritage des romains qui cherchaient à alimenter les villes en eau potable en construisant des aqueducs qui parfois enjambaient des vallées, le pont du Gard est une construction de pierre monstrueuse, un monument dont les 2000 années de vent, courants, guerres et autres aléas du temps n'ont pas su affecter l'édifice qui rayonne dans le paysage et est justement annoncé à des dizaines de kilomètres à la ronde. La tour Eiffel est petite à côté. Comment les hommes de cette époque ont-ils pu monter ces blocs de pierre aux dimensions inhumaines? Cet endroit valait vraiment le détour et ensuite je suis reparti à l'ouest dans des paysages de champs d'oliviers et surtout de vignes L'après midi, le long de ma route, j'ai trouvé une indication pour le village d'Aigremont situé à 500 mètres un peu plus haut. En bon sportif roulanais je suis donc monté à Aigremont! Et à l'entrée du village, j'ai eu la surprise de trouver une belle chapelle! Avec un clocheton, une cloche, et 2 grandes baies vitrées, la chapelle d'Aigremont était là devant moi. Cela dit c'était une fausse car impossible de faire sonner la cloche! Frustré de n'avoir pas pu faire sonner la cloche de la chapelle d'Aigremont j'ai décidé qu'à mon retour à Roulans la première chose que je ferai sera de monter à Aigremont pour faire sonner la cloche...Et avertir ainsi la France que je suis bien arrivé.
Article du Lundi 16 mai 2011
23h20 - Etape 16. St Gilles-Nimes (100kms) Ce matin je suis parti en direction des Baux de Provence, un village réputé. Je suis passé par Arles dont le centre à ses charmes, puis au bord de ma route j'ai vu une indication pour un aqueduc romain, j'y suis allé et ce fut un très bon moment, j'ai pu contempler, étudier, ou grimper sur les ruines de cette imposante construction, sans doute assez peu connue j'étais le seul en ce lieu. J'ai longé de nombreux champs d'oliviers. Les baux de Provence est un haut lieux touristique de la France si on en juge par les bus de touristes devant le village, mais il n'y avait franchement rien à voir, ce n'est qu'un tas de pierres avec des boutiques pour les touristes, bien moins joli comme village à mon goût qu'un village moyen français. Par contre le cadre est sympa, j'ai pédalé dans le parc naturel régional des Alpilles et les montagnes ou collines sont très particulières et très chouettes. Ensuite je suis retourné en direction de Nimes où j'ai pu voir les arènes antiques, encore un gros héritage des romains qui m'a beaucoup rappelé le colisée de Rome, bien que plus petit.
Article du Dimanche 15 mai 2011
23h12 - Etape 15. Lattes – St Gilles (91kms) Une étape en pleine Camargue avec des paysages sauvages très typiques et...beaucoup de vent, un vent fort dirigé vers la mer et qui a rendu l'étape un peu moins sympa que prévu. Après être passé par Palavas, La Grande Motte, Le Grau du roi où j'étais déjà allé plusieurs fois en vacances étant petit, je me suis dirigé vers Aigues Mortes puis les Saintes Maries de la mer, où j'ai pu faire avec l'aide du vent une pointe à 49,7 km/h sur une route parfaitement plate sans vraiment forcer, avant de prendre le sympathique "bac du sauvage" en compagnie de promeneurs à cheval pour traverser le petit Rhône. J'ai pu goûter au vin des sables, ou vin gris, un vin local qui doit être parfait en accompagnement de bon plats mais qui bu seul est un peu spécial avec son arrière goût de sable...J'ai aussi mangé une part de camargais, un gâteau élaboré avec des ingrédients locaux dans une pâtisserie à la sortie du Grau du roi...J'en aurais bien mangé une deuxième part. Aux Saintes Marie de la mer j'ai dégusté une crêpe salée avant de continuer mon parcours, mais cette fois en repartant vers le continent j'ai eu le vent (disons plutôt la tempête) contre moi et en forçant sur les jambes mon compteur atteignait péniblement 10 kms/h tandis que je tentais de rouler droit mais c'était difficile j'ai fais des gros zig zag sous l'effet des rafales, sans tomber mais c'était dangereux car il y avait des voitures à côté, alors j'ai essayé différentes postures sur le vélo pour pouvoir continuer d'avancer, toutes désagréables, sous le regard parfois étonné de quelques flamands roses, mais dans l'ensemble ces oiseaux ont préféré garder le bec dans l'eau pour chercher de la nourriture plutôt que de suivre le passage du tour de France. Le plus étonnant dans ces paysages, ce furent les nuages qui restaient quasiment immobiles dans le ciel. J'aurais bien aimé pouvoir grimper sur l'un d'eux et pouvoir sauter de nuage en nuage comme dans Super Mario, j'aurais avancé plus vite mais malheureusement c'est impossible. J'ai du raccourcir mon étape initialement prévue jusqu'à Port St Louis du Rhône et les 30 derniers kilomètres furent horribles. Cette étape particulière fut de loin la plus difficile mentalement et je souhaite à aucun cycliste d'avoir à parcourir des dizaines de kilomètres avec un vent violent de face comme je l'ai fait cet après midi, car après la frustration vient l'énervement et c'est assez terrible mais bon cela fait aussi partie du tour de France et généralement les efforts sont toujours récompensés. On verra bien.
Article du Samedi 14 mai 2011
17h38 - Etape 14. Montpellier (46kms) L'étape 14, un contre la montre de 29 kms entre la gare de Montpellier, un camping au sud de Montpellier et la ville de Juvignac (+17kms pour retourner au camping), fut difficile pour moi. J'arrive avec 20 minutes de retard sur la ligne d'arrivée au tennis club de Juvignac et perd une bonne partie de mon avance au classement général. Heureusement que j'ai bien assuré dans les Alpes! Cela me permet de conserver le maillot jaune ce soir. J'espère que je pourrai le préserver jusqu'à l'arrivée sur les champs de Roulans. Mais pour cela il faudra que je retrouve la forme...Car c'est épuisé que j'ai attaqué mon tournoi de tennis à Juvignac, souffrant physiquement dès les premiers échanges avec des jambes complètement raides. Je perds la première manche 7/5 après avoir mené 5/1 et manqué une balle de set. Je n'ai pas fais la même erreur dans le 2ème set que j'ai remporté 6/1. Mais à cours de jus pour donner la cadence et imprimer le rythme dans le 3ème set je m'incline 7/5 1/6 6/1 contre un adversaire qui a fait un très bon match et qui a su saisir sa chance. Eliminé dès mon entrée à Juvignac, j'essaierai de me rattraper dans d'autres tournois. Hier vendredi et aujourd'hui samedi j'ai pris deux jours de repos dans un bon camping afin de retrouver la forme et de continuer dès demain dans les meilleures conditions ce tour de France en vélo. Montpellier est un point stratégique de mon itinéraire et hier matin je me suis beaucoup interrogé sur la direction à prendre les prochains jours: à l'est vers la Camargue, au nord pour aller à Paris, ou à l'ouest pour les Pyrénées. Finalement je pense avoir trouvé un bon compromis entre tout ça.
Article du Jeudi 12 mai 2011
10h48 - Un jour à Marseille (1) Ce matin, mercredi, réveillé tôt, j'ai préparé tranquillement l'étape du jour jusqu'aux saintes Maries de la mer en Camargue, mais me sentant ballonné au niveau de l'estomac, pas en forme, diminué par la randonnée éprouvante et le manque que bon repas la veille, et m'apercevant qu'il y avait un match au stade vélodrome le soir, j'ai pris la décision de rester une journée à Marseille. En allant à Décathon en vélo pour acheter du nouveau matériel de camping (9kms), j'ai eu une frayeur le long du chemin avec ma carte bancaire qui ne voulait plus retirer d'argent dans 3 distributeurs différents mais qui s'est finalement remise à marcher dans un distributeur de ma banque. Je n'ai pas cherché à comprendre. Parfois il ne faut pas chercher à comprendre. A cela s'est ajouté un problème avec mon vélo, la chaine qui sautait régulièrement depuis hier saute de plus en plus et entraine de moins en moins la roue arrière. Alors que je suis à 3,5 kms de décathlon c'est la panne totale, je pédale dans le vide et dois terminer à pied. Comme il y a un atelier vélo dans le magasin je pense laisser le vélo à décathlon mais cela risque de m'immobiliser plusieurs jours à Marseille. Alors que je m'approche à pied de décathlon, je reçois un coup de téléphone du tennis club de Juvignac pour m'informer que je joue demain à 17h dans le tournoi de ce club près de Montpellier. Ils m'ont laissé un message la veille que je n'ai pas eu. Ce n'est vraiment pas cool de leur part de me prévenir si tard, je leur avait demandé de me convoquer au moins 3 ou 4 jours à l'avance ce qui est toujours le minimum dans les tournois FFT et ils m'avaient dit que je jouerais « vers le 18 mai ». Je pensais les rappeler en arrivant à Montpellier dans deux jours et ensuite faire un petit tour dans le massif central avant de jouer mon match et de continuer vers les Pyrénées mais je vais devoir faire autrement. Je suis tombé sur un jeune et très sympathique technicien à Décathlon qui a pu rapidement remettre mon vélo en marche, au prix de l'achat d'une nouvelle roue arrière. En rentrant à l'hôtel j'ai étudié la carte pour aller en vélo demain à Montpellier (150kms) avant de jouer mon match à 17h mais c'était une solution trop compliquée car j'avais déjà pris ma place pour le match de l'OM et j'allais donc me coucher tard. C'est donc depuis le train Marseille Montpellier que j'écris cet article ce matin. Je vais jouer ce soir un tournoi de tennis en Languedoc Roussillon, pour moi qui suis un grand amateur de ce sport il est logique que mon tour de France soit aussi un tour de France des tournois de tennis et
