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23/06/2021 : Saint Claude, France.

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Article du Samedi 11 avril 2015

11h00 - Bonnes nouvelles

Bonne nouvelles pour les lecteurs de ce blog, s'il en reste encore après une si longue inactivité. D'une part je repars jeudi en Floride (si les contrôleurs aériens le veulent bien, il y a un préavis de grève), d'autre part j'ai désormais une caméra embarquée (GoPro) et le premier test que j'ai fais hier est plutôt concluant. Je vous laisse donc prendre place à l'avant du vélo, sur le panier, pour un parcours entre Besançon et Roulans.



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Article du Mardi 16 décembre 2014

16h25 - Etapes 363-367. Jacksonville - Orlando (294 kms) 

J'ai quitté Jacksonville en compagnie de cyclistes qui s'entraînaient. J'ai réussi à suivre leur rythme malgré mon lourd chargement, bien aidé par l'énergie d'une barre multi-vitaminée avalée en douce sur le vélo : au pays de Lance Armstrong je n'ai aucun scrupule à améliorer mes performances de manière artificielle. Le petit groupe m'a faussé compagnie après une dizaine de kilomètres, sans doute vexés par le fait que j'arrive à rouler à la même vitesse qu'eux. Qu'importe, j'étais lancé, et avec l'aide d'un petit vent du nord, j'en ai profité pour réaliser ma plus longue étape en Amérique du nord (116 kms) sur une route d'une presque parfaite platitude, l'imperfection étant due à la présence de quelques ponts à grimper pour enjamber des petites rivières (ils pourraient faire des ponts plus plats quand même). J'apprécie ce plat, car récemment j'ai eu l'occasion de voir une carte du relief du monde; bien rares sont les plaines sur la planète que j'envisage de parcourir et il va le plus souvent falloir monter. Près de Titusville, sur la côte de l'espace en face de Cap Canaveral j'ai pu assister au lancement d'une fusée Delta 4 (la fusée la plus puissante de la flotte américaine) qui emportait la capsule Orion, un premier test expérimental en vue d'envoyer un jour des hommes sur Mars. Impressionnant, surtout le grondement et le souffle qui suivent le spectacle lumineux. Un gros coup de chance car le lancement était prévu un jour plus tôt, j'avais essayé de l'observer alors que j'étais à 50 kilomètres au nord du site, mais le lancement a été reporté d'un jour et j'ai pu m'en rapprocher. Ensuite j'ai pris quelques jours de pause avant de me rendre tranquillement vers Orlando pour mon vol retour vers la France : comme je ne peux rester que 3 mois aux Etats-unis je dois quitter le territoire pour 3 mois minimum avant de pouvoir y retourner et je rentre donc aux pays pour les fêtes. J'aurai parcouru sans m'en rendre compte une belle distance en Amérique du Nord. J'ai réalisé cela en discutant avec un campeur qui avait eu besoin de 17 heures d'autoroute pour venir d'un Etat près de New-York ainsi qu'un québecois qui lui avait fait 24 heures d'autoroute depuis Montréal...J'ai eu du mal à y croire au début mais j'ai calculé que depuis Montréal j'ai parcouru 3200 kilomètres et 3000 divisé par 24 ça fait bien 125km/h...Vu en heures de voiture le trajet semble beaucoup plus long que sur le vélo où je ne vois pas les kilomètres défiler. 3000 kilomètres dans mes 23000 ce n'est plus grand chose... J'enfile désormais les milliers de kilomètres comme d'autres enfilent des perles autour d'un collier, machinalement en y allant tranquillement à mon rythme sans ne plus très bien m'en rendre compte. Et c'est ainsi que se termine ce parcours pour cette année, sous le soleil de Floride avec une vingtaine de degrés. Je vais maintenant faire un break, à cause des règles des Etats-Unis mais pas seulement; si j'aime me comparer aux oiseaux à cause du sentiment de liberté et des migrations saisonnières, il y a une autre comparaison que l'on peut faire : après deux années de voyage je suis en effet littéralement plumé et je dois refaire un stock d'argent pour poursuivre cette aventure. L'objectif de repartir après tout juste 3 mois (mi-mars) sera très difficile à atteindre car je dois à la fois rembourser des dettes, acheter du nouveau matériel et remettre de l'argent de côté....Une équation très compliquée, mais peut-être pas complétement insoluble pour un matheux. Bonne fêtes de fin d'année aux quelques lecteurs et lectrices de ce blog et à l'année prochaine!

Etape 363. Jacksonville – US08. 116 kms en 6h08 (18,9 km/h). Asc 100m.
Etape 364. US08 – New Smyrna Beach. 50 kms en 2h40 (18,8 km/h). Asc 0m.
Etape 365. New Smyrna Beach – Port St John. 63 kms en 3h33 (17,7 km/h). Asc 0m.
Etape 366. Port St John – Union Park. 49 kms en 3h14 (15,2 km/h). Asc 0m.
Etape 367. Union Park - Orlando. 17 kms en 1h15 (13,4 km/h). Asc 0m.

Total : 23557 kms en 1551 heures (15,2 km/h). Asc. 163 000 mètres

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Article du Jeudi 11 décembre 2014

03h27 - Etapes 356-362. Charleston - Jacksonville (500 kms) 

C'est toujours en forêt que j'ai effectué ce parcours. La nature est préservée aux Etats-unis, je n'ai pas encore vu de terres agricoles depuis que j'ai franchi la frontière,...C'est à se demander comment ils mangent. Dans les paysages les oiseaux sont clairement l'attraction principale. J'ai de nouveau observé des pélicans et des gros rapaces dans le ciel ainsi que des charognards qui dévoraient une proie fraichement tuée par une voiture. Un genre de gros vautour noir que l'on s'attendrait à rencontrer dans une forêt hantée dans un dessin animé, mais pas forcément au bord d'une route en faisant du vélo. La faune est nettement plus intéressante qu'en Europe mais malheureusement comme il y a aussi plus de voitures on trouve beaucoup plus d'animaux morts au bord des routes. J'en ai vu des centaines (beaucoup de biches) depuis mon passage aux Etats-Unis. Ce n'est pas tous les kilomètres mais presque. Des animaux qui pourrissent au bord des routes dans l'indifférence générale, les automobilistes qui passent n'ont même pas le temps de les remarquer. Plus chanceux comme animaux étaient les poules et les canards de l'auberge de jeunesse de Brunswick : une auberge construite en pleine forêt avec pour chambres des cabanes dans les arbres. Pour 20 euros la nuit avec un copieux dinner offert, c'est la meilleure auberge depuis le début de ce voyage. L'ambiance était très sympa, et on dort super bien dans les arbres! Et les américains sont vraiment plus cool et plus agréables que les européens (et que les français et les françaises). J'avais déjà fait cette remarque après quelques jours au Canada ; c'est tout aussi vrai aux Etats-Unis. Je ne vois pas plus de gens obèses qu'en Europe. Ils sont très croyants, il y a des églises partout. A plusieurs reprises j'ai été invité à manger et il y a eu une prière avant le repas. Ils vivent dans une société beaucoup plus indivualiste que la nôtre. Pour les déplacements par exemple, le litre d'essence, très peu taxé, coûte 0,60 euro et dans le même temps le réseau ferroviaire est quasiment inexistant. C'est chacun pour soi. Les universités coûtent très cher (il faut avoir des parents riches pour faire des études), même chose pour les soins (il faut être riche pour se faire soigner) tandis que les faibles pensions de retraites obligent des personnes âgées à travailler. La qualité de la nourriture est moins pire que ce à quoi je m'attendais, et la nourriture n'est donc pas la plus grande des difficultés pour m'adapter à ce pays. Au pays d'Apple, de Microsoft, de Google, de Facebook et de la naissance du World Wide Web, la principale difficulté dans la vie de tous les jours, c'est pour se connecter à Internet : le réseau 3G ne fonctionne en effet qu'un jour sur 5 en moyenne (quand je suis dans les villes), 2 autres jours sur 5 ça fonctionne à une lenteur insupportable (genre 2 minutes pour charger une page) et les 2 jours restants ça ne fonctionne pas du tout. J'ai même trouvé des zones où le téléphone ne passe pas. Pour 50 dollars la carte SIM avec 1GB de données chez un premier opérateur, puis 65 dollars chez un deuxième un mois plus tard, soit environ 3 fois les tarifs européens et 7 fois le tarif croate, c'est vraiment pénible et cela tout cela pèsera certainement dans la balance au moment de choisir la route pour l'an prochain. Enfin un soir, c'est au milieu de tous ces animaux sauvages et sans connexion internet que je suis arrivé en Floride, mon dernier état d'Amérique pour cette année après le Vermont, New York, le New Jersey, le Delaware, le Maryland, le District de Colombia, la Virginie, les Carolines du nord et du sud et la Géorgie. J'ai roulé torse-nu et en sandales pour les premiers jours de décembre, profitant d'une sorte d'été que je n'ai pas eu en Islande. J'ai même pu parcourir 10 kilomètres sur la plage, une expérience inoubliable, en jouant avec les vagues et en observant les oiseaux sauvages, que ce soient des colonies de petits oiseaux, les pélicans qui parcourent la côte ou d'autres gros oiseaux qui plongent pour pêcher. J'ai du traverser des petites rivières dont la profondeur n'était pas toujours facile à estimer à l'avance (j'ai fait plouf une fois). Le vélo a beaucoup souffert avec le sable et l'eau salée, mais ça valait vraiment le coup. Une chouette performance, saluée par les quelques promeneurs que je croisais.

Etape 356. Charleston – US07. 58 kms en 4h00 (14,6 km/h). Asc 100m.
Etape 357. US07 – Coosawhatchie. 97 kms en 5h54 (16,4 km/h). Asc 200m.
Etape 358. Coosawhatchie – Savannah. 47 kms en 3h39 (12,9 km/h). Asc 100m.
Etape 359. Savannah – Riceboro. 61 kms en 4h01 (15,1 km/h). Asc 100m.
Etape 360. Riceboro – Brunswick. 95 kms en 5h46 (16,6 km/h). Asc 100m.
Etape 361. Brunswick – Yulee. 77 kms en 4h42 (16,3 km/h). Asc 100m.
Etape 362. Yulee – Jacksonville. 65 kms en 4h15 (15,2 km/h). Asc 100m.


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Article du Mardi 25 novembre 2014

16h59 - Etapes 346-355. Fayetteville - Charleston (548 kms) 

La descente en direction du sud se poursuit, au rythme lent des inlassables coups de pédale. L'air d'Amérique est pur, je traverse d'immenses forêts. Chaque jour qui passe contient son lot de surprises, d'aventures, de rencontres, de découvertes et d'aléas divers. Un soir j'avais planté ma tente sur le terrain d'un particulier après lui avoir demandé l'autorisation. C'est un mode d'hébergement que j'utilise de plus en plus à cause de la gratuité, d'une pelouse confortable pour camper, du faible dérangement causé, de la relative sécurité et du sentiment de liberté procuré par le fait de rouler sans but précis à atteindre. Vers 8 heures du soir, alors qu'il faisait nuit noir, un homme vient vers ma tente, me demande si je veux une cigarette, si je ne voudrais pas déplacer ma tente pour être plus proche de la maison, si je suis armé et si j`ai un pistolet...Puis il s'en va sans même s'être présenté. Une apparition très inquiétante (la région avait déjà l'air assez pauvre) dont je me serais bien passé. Deux minutes plus tard cet homme est dans une voiture devant la maison, alors je vais vers lui et lui demande pour quelle raison il serait dangereux de dormir ici. J'apprends qu'il est le fils du propriétaire et qu'il emmène toujours son arme quand il dort en tente. Je retourne à ma tente, et tout cela me trotte dans la tête, je ne tiens pas à être attaqué pendant la nuit mais d'un autre coté je suis très fatigué et je me vois mal reprendre la route à cette heure là, de nuit il est difficile de trouver des endroits pour dormir et il y a plein de gros chiens en liberté autour des maisons que j'ai déjà bien du mal à repousser de jour. Finalement je prends la décision de décamper mais tout juste suis-je sorti de la tente que le jeune revient vers moi et m'invite à passer la soirée avec ses potes au coin d'un feu qu'ils vont allumer un peu plus loin. On passera finalement une bonne soirée ensemble, et les connaissant un peu mieux je décide de rester. La nuit se passe sans incident. Deux jours plus tard, cherchant aussi un endroit pour planter ma tente, j'intercepte deux jeunes à la sortie de leur voiture près d'une maison. C'est OK pour dormir là et ils m'invitent à boire une bière. Mais au moment de rentrer dans la maison l'un d'eux me tâte les poches pour savoir si je n'ai pas une arme! M'inviter à boire une bière et me faire les poches en entrant, quel paradoxe! On sympathise et nous avons de bonnes discussions malgré leur accent américain très prononcé,... Mais au moment de repartir dehors l'un d'eux me dit :"pour le cas où tu sois un tueur en série, sache que je suis armé et que je travaille dans le milieu de la justice"!...Je comprends qu'aux Etats-Unis, tout le monde a une arme et tout le monde a peur de tout le monde. Le lendemain midi je suis à l'arrêt au bord d'un petit chemin pour manger. Ce chemin semblait public vu que son nom était indiqué au début, mais il était sans issue et il n'y avait que deux maisons. J'étais assis par terre, mangeant une pomme quand un homme sort de la première maison avec un fusil à l'épaule. Il passe devant moi en me regardant bizarrement. Je lui dit bonjour, il ne me répond pas. Je pense qu'il s'agit de quelqu'un de mauvaise humeur qui part à la chasse. Je sors ma casserole et commence a faire de la cuisine. 10 minutes plus tard cet homme repasse devant moi dans l'autre sens, toujours avec son fusil à l'épaule! Va t-il me tirer dessus? Il m'adresse la parole et me dit que je n'ai rien à faire ici car c'est un chemin privé, que je peux finir mon repas mais que je dois vite partir ensuite. Je n'ai pas attendu si longtemps j'ai déguerpi sur le champ et j'ai fini de manger un peu plus loin. J'ai réalisé que c'est à cause de moi qu'il est sorti avec un fusil, il a eu peur de moi et a pensé que j'avais certainement une arme, ou que j'avais peut-être des explosifs dans mes sacoches...Décidément je passe vraiment pour un terroriste avec ma façon peu ordinaire de voyer! Si ma route est parsemée de mésaventures de ce genre, il y a aussi, fort heureusement, des bonnes surprises. Qui, en valeur absolue, valent largement toutes les mauvaises. En traversant un pont à l'estuaire d'une rivière j'ai senti de l'excitation au dessus de ma tête : la marée apportait du poisson dans la rivière et c'était l'heure de la pêche pour les oiseaux du coin. Je m'arrête pour observer et prendre quelques photos, et c'est alors je j'aperçois de gros cétacés sortir de l'eau pour respirer! Des dauphins! Je n'avais jamais vu de dauphins auparavant, alors, en liberté et par surprise, quelle chance! Magnifique! Mais ce n'est pas fini!!! Quelques minutes plus tard alors que j'observais les dauphins, ce sont des pélicans qui traversent le ciel au dessus de ma tête! Magique!!!

Etape 346. Fayetteville – US04. 37 kms en 2h21 (15,8 km/h). Asc 100m.
Etape 347. US04 – US05. 70 kms en 4h23 (14,9 km/h). Asc 100m.
Etape 348. US05 – US06. 80 kms en 4h24 (16,9 km/h). Asc 100m.
Etape 349. Wilmington – Fort Fisher. 52 kms en 3h23 (15,3 km/h). Asc 100m.
Etape 350. Fort Fisher – US07. 31 kms en 1h49 (16,9 km/h). Asc 0m.
Etape 351. US07 – Cabalash. 40 kms en 2h28 (16,3 km/h). Asc 100m.
Etape 352. Cabalash – Garden City. 84 kms en 5h16 (16,0 km/h). Asc 100m.
Etape 353. Garden City – Georgetown. 44 kms en 2h26 (16,8 km/h). Asc 200m.
Etape 354. Georgetown – Mc Clellanville. 36 kms en 3h06 (11,4 km/h). Asc 100m.
Etape 355. Mc Clellanville – Charleston. 75 kms en 4h53 (15,3 km/h). Asc 100m.


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Article du Lundi 10 novembre 2014

04h04 - Etapes 334 - 345. Washington – Fayetteville (697 kms)

Cap plein sud sur cette portion. Tel un oiseau migrateur, je m'éloigne des régions froides pour passer l'hiver au soleil. J'avance à la même vitesse que les saisons puisque depuis deux mois les forêts qui m'entourent semblent figées à un début d'automne avec des arbres toujours verts à 80%. On dirait que le temps s'est arrêté alors qu'en fait c'est ma lenteur qui arrive exactement à compenser la baisse de déclinaison de l'écliptique au dessus de mon casque. C'est l'automne, et c'est un automne où il fait beau, une saison qui n'existe que dans le nord de l'Amérique et qui rappelle un bon vieux succès de la chanson française qu'il est toujours bon de réécouter de temps à autre. Il avait raison Joe! Je ne parle pas bien sûr pas du Joe des Dalton...Cette belle météo s'explique par le fait que Washington, d'où j'ai débuté cette portion, est à la même latitude que le détroit de Gibraltar -je roule désormais sous des latitudes africaines- et que dans l'hémisphère nord les vents soufflent généralement dans le sens ouest->est : l'humidité de l'océan Pacifique est bien trop lointaine pour parvenir jusqu'ici. Le soleil éclaire des paysages avec une nature préservée, très peu d'agriculture et beaucoup de grandes forêts en Virginie et en Caroline du Nord. C'est très sauvage et c'est avec la plus grande insouciance que j'y aurai planté ma tente à plusieurs reprises, ne me préoccupant certainement pas des ours, qui, pensaient-je, habitent beaucoup plus au nord, dans le Vermont, New-York, Maine, et le Canada pour l'amical ours brun, et dans le nord-ouest du continent pour le dangereux Grizzly. Je n'ai donc pas planqué ma nourriture pour dormir dans ces forêts et ça m'a fait un peu froid dans le dos quand j'ai appris l'existence de l'ours noir qui vit justement là où j'ai campé...Les photos de la bête sur Internet font un peu peur, mais il ne m'a pas réveillé. L'avantage du voyageur à vélo dans une telle situation, ça aurait été de ne pas être gras, car comme l'ours cherche actuellement à faire des réserves de graisse pour l'hiver, je n'étais pas une source de nourriture intéressante. Si les ours sont des animaux impressionnants, ils restent cependant bien moins dangereux que les hommes sur cette planète. Deuxième accident pour moi sur ce voyage à vélo : sur une route étroite, j'ai été accroché par une voiture qui m'a doublé à vive allure en me rasant. Son rétroviseur droit à frappé ma nouvelle table de camping accrochée par dessus le sac. La table ainsi que le rétroviseur sont cassés, mais le vélo n'a pas été déséquilibré car les tendeurs qui tenaient la table ont amorti le choc et laissé passer le rétroviseur en bougeant la table. Tout s'est produit à la vitesse d'un éclair en faisant un grand bruit. Choqué, j'ai arrêté l'étape après seulement 10 kilomètres et j'ai envisagé de rentrer en France plus tôt que prévu. Mais le fait que je n'avais plus mon gilet fluo sur le sac (oublié quelque part quelques jours avant) et que je n'étais plus sur l'itinéraire cyclable de l'Atlantique depuis une centaine de mètres suite à une erreur de navigation, m'ont aidé à repartir, avec deux nouveaux gilets de sécurité offerts par un sympathique campeur. Direction Fayetteville, où l'on ma remercié d'être français car mon compatriote le marquis de la Fayette a joué un rôle important dans la guerre d'indépendance des Etats-unis à la fin du XVIIIème siècle et a donné son nom à cette ville.

Etape 334. Washington – Fort Belvoir. 45 kms en 3h15 (13,8 kms/h). Asc. 300m.
Etape 335. Fort Belvoir – Fredericksburg. 78 kms en 5h41 (13,7 kms/h). Asc. 800m.
Etape 336. Fredericksburg – Doswell. 61 kms en 4h26 (13,7 kms/h). Asc. 400m.
Etape 337. Doswell – Richmond. 49 kms en 3h27 (14,3 kms/h). Asc. 300m.
Etape 338. Richmond – US02. 63 kms en 4h21 (14,4 kms/h). Asc. 300m.
Etape 339. US02– US03. 70 kms en 5h21 (13,1 kms/h). Asc. 500m.
Etape 340. US03 – North Blend Park 51 kms en 3h37 (14,1 kms/h). Asc. 300m.
Etape 341. North Blend Park – Oxford. 66 kms en 4h10 (15,9 kms/h). Asc. 400m.
Etape 342. Oxford – Raleigh. 69 kms en 4h34 (15,1 kms/h). Asc. 400m.
Etape 343. Raleigh – Smithfield. 58 kms en 3h54 (14,8 kms/h). Asc. 300m.
Etape 344. Smithfield – Four Oaks. 11 kms en 0h48 (14,3 kms/h). Asc. 100m.
Etape 345. Four Oaks – Fayetteville. 75 kms en 5h13 (14,5 kms/h). Asc. 300m.

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