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Article du Mercredi 27 septembre 2017
04h32 - Etapes 743 – 763. Dogubayazit - Mashhad (1977 kilometres) (2/3) [FR] (in english below)
Après Tabriz nous avons fait une étape de 140 kilomètres avec Yashar et Murat avec un gros dénivelé sous la canicule puis nous sommes arrivés à Sarab chez un ami de Yashar. Nous avons dégusté une soupe succulente (je n'en avais jamais bu d'aussi bonne auparavant) puis un véritable festin. Le jour suivant, direction la mer Caspienne avec une étape dans laquelle j'ai chuté sur une route défoncée, heureusement sans trop de gravité à 25km/h environ. Arrivé à Astara au bord de la mer et à la frontière de l'Azerbaïdjan nous avons participé à un rassemblement de cyclistes qui accompagnaient l'un des leurs à la frontière pour son départ en voyage à vélo à l'étranger. Ensuite Yashar et Murat se sont arrêté et j'ai donc continué seul le long de la mer caspienne, mais pas pour longtemps puisque le soir même j'ai rencontré Stéphane, un cycliste français parti de Paris le 5 mars pour un tour du monde à vélo. Nous avons roulé une journée ensemble et été merveilleusement hébergé à Rasht par Mitra et sa maman, toutes deux d'une gentillesse infinie. Mitra, 25 ans, travaille de 6 heures du matin à 21 heures le soir six jours par semaine en cumulant deux boulots dans l'espoir de pouvoir quitter un jour son pays et aller étudier en Nouvelle Zélande. Beaucoup de jeunes du pays rêvent de quitter l'Iran, mais ce n'est vraiment pas facile. Le jour suivant, ma route et celle de Stéphane ont déjà divergé car Stéphane voulait à aller à Téhéran pour des questions de visas alors que je voulais éviter cette ville de 15 millions d'habitants (tout comme Istanbul) au trafic, à la pollution, à la chaleur et à la dangerosité incompatibles avec mon voyage. J'ai poursuivi le long de la mer Caspienne à des altitudes négatives, le niveau de cette mer fermée, dans la quelle se jette la Volga et d'autres fleuves d'Asie centrale, est à -27m. La route fut également très bruyante et dangereuse. Les iraniens conduisent comme des fous, d'une manière aléatoire et donc imprévisible. Ce sont des grands adeptes de la marche arrière, le plus souvent sans regarder derrière ni prévenir du départ, des ouvertures de portière sans regarder, des "priorité au premier qui s'engage" et des brusques changements de direction à droite et à gauche juste pour leur plaisir personnel, le tout dans un trafic infernal même en dehors des villes dans cette partie de l'Iran. Chaque voiture, même à l'arrêt, est un danger, comme une bombe qui pourrait exploser à tout instant, il faut donc rester très concentré et ne jamais rêvasser ce qui n'est pas naturel pour moi. Ce fut l'enfer de longer la mer Caspienne mais néanmoins intéressant car les paysages étaient très verts et asiatiques, avec beaucoup de rizières et d'agriculture, semblable à l'Indonésie, alors que le reste du pays est désertique ou montagneux et très jaune, protégé de l'humidité de la Caspienne par une haute chaine de montagnes de plus de 2000 mètres d'altitude qui longe la mer. Après quelques nuits chez des habitants tous plus gentils les uns que les autres je suis arrivé à Sari où j'ai été hébergé par Reza. Reza m'a appris l'existence de sources intéressantes dans les montagnes, et je n'ai donc pas hésité pour changer de direction et quitter le bord de mer. Il m'a accompagné le lendemain pour une montée de 70 kilomètres, m'a invité à dormir dans un "red cressant" (croix rouge iranienne) tenu par son beau frère, puis le lendemain j'ai fait route seul vers ces sources qui forment un lieu naturel magnifique, semblable à Pammukale en Turquie mais en plus petit et avec d'avantage de couleurs puisque les sources déposent à la fois des précipités blancs de calcium et rouge de fer dans un cadre montagneux grandiose. J'ai rencontré à cet endroit deux cyclistes irlandais et nous avons campé en pleine montagne près des sources sous un superbe ciel étoilé. Alors que la nuit était tombée une meute d'animaux (sans doute des chacals dorés à moins que ce ne fussent des hyènes rayées ou des loups gris) ont signalé d'une manière impressionnante leur présence autour nos tentes, mais nous n'avons pas été embêté de la nuit.
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[EN]
After Tabriz we made a stage of 140 kilometers with Yashar and Murat under the heat then we arrived at Sarab to a friend of Yashar. We tasted a succulent soup (I had never drunk so good before) and then a real feast. The next day, heading for the Caspian Sea with a stage in which I dropped on a broken road, fortunately without too much gravity at 25km / h. Arriving at Astara by the sea and at the border of Azerbaijan we took part in a gathering of cyclists who accompanied one of theirs to the border for his departure on a bicycle trip abroad. Then Yashar and Murat stopped and I continued alone along the Caspian Sea, but not for long since the same evening I met Stéphane, a French cyclist who started at Paris on March 5 for a round the world trip bike. We rode a day together and was wonderfully accommodated at Rasht by Mitra and her mom, both of infinite kindness. Mitra, 25, works from 6 am to 9 pm six days a week, with two jobs in hopes of being able to leave her country one day and study in New Zealand. Many of the country's young people dream of leaving Iran, but it is not easy. The next day, my route and the one of Stéphane already diverged because Stéphane wanted to go to Tehran for visa issues and I wanted to avoid this city of 15 million inhabitants (like Istanbul) where the traffic, pollution, the heat and the dangerousness is incompatible with my journey. I continued along the Caspian Sea at negative altitudes, the level of this closed sea, in which flows the Volga and other rivers of Central Asia, is at -27m. The road was also very noisy and dangerous. The Iranians drive like crazy, in a random and therefore unpredictable way. They are great champion of the reverse driving, most often without looking behind or warning of departure, door openings without looking, "priority to the first who engages" and sudden changes of direction right and left just for their own enjoyment, all in an infernal traffic even outside the cities in this part of Iran. Every car, even when stopped, is a danger, like a bomb that could explode at any moment, so i must remain very focused and never dream, what is not natural for me. It was the hell of traveling along the Caspian Sea, but it was interesting because the landscapes were very green and Asian, with a lot of rice fields and agriculture, similar to Indonesia, while the rest of the country is desert or yellow, protected from the humidity of the Caspian by a high chain of mountains more than 2000 meters of altitude that runs along the sea. After a few nights in inhabitants all nicer ones than others I arrived in Sari where I was hosted by Reza. Reza taught me the existence of interesting springs in the mountains, so I did not hesitate to change direction and leave the seaside. He accompanied me the next day for a climb of 70 kilometers, invited to sleep in a "red crescent" (Iranian red cross) held by his brother in law, and then the following day I went alone towards these springs which form a beautiful natural place, similar to Pammukale in Turkey but smaller and with more colors as the springs deposit both white precipitates of calcium and red iron in a grandiose mountainous setting. I met two Irish cyclists and camped in the mountains near the springs under a beautiful starry sky. While the night had fallen a pack of animals (probably golden jackals unless they were striped hyenas or gray wolves) impressively signaled their presence around our tents, but we did not been bothered by the night.
Commentaires (
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De
Florent, il y a 8 ans : Merci Danièle, ravi de voir qu tu lis toujours mon blog! Grosses bises.
De
danièle , il y a 8 ans : quel plaisir de voir que tout va toujours bien pour toi....bonne continuation..bises du périgord
De
Christian DOBIN, il y a 8 ans
(+ 98 miams) : Merci Florent, de nous faire partager ton voyage, avec humour et de magnifiques photos
De
Danièle, il y a 8 ans : J'ai tjrs des nouvelles par Nadine, mais c'est mieux de te lire. Ravi que tout se passe bien et merci de partager les photos en attendant le diaporama.
Bonne continuation. Danièle
De
Gérard, il y a 8 ans
(+ 30 miams) : Salut Florent. Heureux de pouvoir t'écrire ici!Ton vélo et tes bagages n'ont pas trop souffert dans la chute? Tu as raison d'appeler ces signes des peintures car l'arabe conserve la caligraphie dans ses lettres...Je l'ai appris au collège et j'adorais l'écrire, aimant par ailleurs dessiner. Christine et moi te donnons le bonjour de Nïmes.(Pourquoi 30 miams?)
De
Florent, il y a 8 ans : Merci Christian, avec plaisir, ravi de voir qu tu lis toujours mon blog aussi! Grosses bises.
De
Florent, il y a 8 ans
(+ 30 miams) : Salut Gérard, pas de gravité pour cette chute, juste le support de mon panier cassé du côté droit, rafistolé avec du fil de fer. Bonjour d'Ouzbekitan. 30 miams pour le Gard bien sur! Joli département.
De
MARYSE BEUCLER, il y a 8 ans : bises de dole..on te suis toujours avec autant de plaisir à quand ton retour parmis nous???
De
Florent, il y a 8 ans : Coucou Maryse je pense rentrer aux alentours du 15 décembre. Bisous et à bientôt.
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