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Article du Jeudi 23 novembre 2017

08h06 - Etapes 798 – 805. Bichkek – Samarcande (699 kilomètres)

[FR]
Je suis resté deux semaines à Bichkek, capitale du Kirghizistan, afin de demander et d'obtenir les visas iranien et ouzbek, passant les journées à faire du développement web sur l'ordinateur, à jouer au ping-pong et à boire des bières avec les autres voyageurs de la "friends guest house". Il y avait beaucoup de voyageurs à vélo et beaucoup de voyageurs français aux histoires toutes plus belles et les unes que les autres. L'auberge était idéalement située à côté du grand bazar de la ville. En Asie centrale, les bazars sont des immenses marchés extérieurs permanents couverts par des structures métalliques ouvertes, dans lesquels on trouve de tout. Le bazar de Bichkek était magnifique, immense, et les prix incroyablement bas. Par exemple, les framboises et les fraises étaient à 1,2 euro le kilo, soit 10 fois mois cher qu'en France pour les framboises. Cela tombait bien, car j'adore les framboises ! J'ai acheté tous les jours 500 grammes de framboises, 500 grammes de fraises et un petit pot de crème et j'ai mangé du matin au soir des mélanges de fruits rouges frais broyées dans de la crème fraîche et du sucre en poudre. Après Bichkek, j'ai continué la route vers l'ouest, et non pas vers l'est vers le Japon comme initialement prévu, car la Chine ne délivre plus depuis cette année de visas touristiques depuis ses ambassades d'Asie centrale, et le visa touristique russe ne peut être demandé que depuis la France. J'ai choisi un itinéraire pour retourner en Iran et continuer d'explorer ce beau pays, voir les principaux endroits touristiques que j'ai tous loupés en traversant par le nord en juillet, avant de prendre un ferry pour Dubaï puis un vol vers la France avant noël. Comme en juillet, je n'ai pas demandé le visa turkmène, à l'issue très incertaine pour un visa de transit de seulement 5 jours. J'ai préféré faire un long détour pour rejoindre l'Iran par l'Azerbaïdjan après un ferry sur la mer Caspienne depuis le Kazakhstan. La route vers Tachkent, capitale de L'Ouzbékistan m'a fait passer 5 jours dans le sud du Kazakhstan, les paysages furent constitués d'immenses plaines avec des herbes basses et sèches, un vue sur les montagnes au sud, et toujours quelques rencontres intéressantes avec les locaux. Je suis monté à deux reprises dans des voitures qui m'ont proposé de m'avancer de quelques kilomètres pour des raisons diverses (pluie et froid, route interdite aux cyclistes) et un soir j'ai aussi été invité à dormir dans un hôtel en rénovation tenu par des ouvriers très sympathiques qui m'ont offert à manger et un lit. Ils m'ont offert beaucoup de verres de vodka, dans ce pays, il faut faire attention à ne jamais avoir le verre vide sinon ils le remplissent de suite et on peut vite être saoul. Ils prennent la vodka avec des légumes frais ou du pain trempé dans une sauce épicée à la tomate, c'est intéressant et bon. J'ai ensuite passé la frontière Ouzbèque, sa capitale Tashkent et fait route vers la très touristique Samarcande, ancienne étape majeure de la route de la soie, et donc très riche avec des beaux bâtiments des années 1400/1500/1600. Il fut difficile de trouver des endroits pour bivouaquer à cause de l'agriculture intensive (coton) de l'irrigation, des plaines sans relief et de l'urbanisation. Une nuit, alors que je franchissais une barrière de sécurité pour aller planter ma tente dans le contrebas de la route, j'ai été attrapé par un policier qui m'a dit que je ne pouvais pas dormir là et m'a trouvé quelqu'un pour m'héberger dans le village suivant. Encore un gars bien sympa qui m'a tout offert, je garderai de lui réflexion identique à celle des ouvriers kazakhs quelques jours plus tôt : "aux USA, il y a des tueries de masse et des ouragans, au Japon il y a des tremblements de Terre, en Asie il y a des tsunamis, en Europe il y a des migrants, en France et il y a le terrorisme : nous en Ouzbékistan, nous n'avons jamais aucun problème. Ils sont fiers de leurs boxeurs qui ont rapporté des médailles olympiques de Rio, de leurs champions d'échecs, et vivent heureux avec peu de moyens. J'ai ensuite poursuivi ma route. Mon arrivée à la nuit tombante sur le boulevard périphérique de Samarcande fut stoppée par un policier qui a traversé la route pour me confisquer mon appareil photo alors que je venais de photographier une énorme pancarte avec le mot Samarcande dessus. Il m'a dit que c'était interdit de prendre cette pancarte en photo et que je pouvais seulement photographier la pancarte suivante, ce qu'un piéton m'a confirmé. Le policier a fait venir son collègue puis a commencé à me parler de dollars et de prison, dessinant des barreaux avec ses doigts et mimant une clé qui tourne dans une serrure pour se faire comprendre, son niveau d'anglais étant inférieur à mon niveau de russe, lui-même très proche du niveau zéro. M'envoyer en prison pour une photo de Samarcande, ville touristique par excellence, alors que j'avais un visa touristique en règle ? La situation embarrassante a bien duré une vingtaine de minutes. Je ne parvenais pas à m'en défaire, je les ai suspectés d'être des faux policiers et je me voyais bien mal embarqué, mais finalement, ils ont fini par effacer mes photos dérangeantes, comme je leur avais initialement réclamé et m'ont laissé partir. En partant, ils m'ont expliqué qu'en plus de prendre ce panneau officiel de Samarcande, ce qui était interdit, j'avais pris en photo un petit radar qui était fixé sur un projecteur qui éclairait le panneau, et avec lequel ils faisaient des contrôles de vitesse. J'ai pu ensuite reprendre la route vers le centre de Samarcande.

Etape 798. Bishkek - Mynkazan. 96 kms.
Etape 799. Mynkazan – Taraz (+voiture env 70km). 75 kms.
Etape 800. Taraz - Shakpakbaba. 80 kms.
Etape 801. Shakpakbaba - Shymkent. 95 kms.
Etape 802. Shymkent – Tashkent (+voiture env 80km). 33 kms.
Etape 803. Tashkent - Daehqonobod. 84 kms.
Etape 804. Daehqonobod - Jizzax. 130 kms.
Etape 805. Jizzax - Samarcande. 106 kms.


[EN]
I stayed two weeks in Bishkek, capital of Kyrgyzstan, to request and obtain the Iranian and Uzbek visas, spending the days doing web development on the computer, playing tennis table and drinking beer with other travelers from the "friends guest house". There were a lot of bike travelers and a lot of French travelers with stories all the more beautiful and each other. The hostel was ideally located next to the big bazaar of the city. In Central Asia, the bazaars are huge permanent external markets covered by open metal structures, in which one finds everything. The Bishkek Bazaar was beautiful, huge, and the prices incredibly low. For example, raspberries and strawberries were at 1.2 euros per kilo, which is 10 times less expensive than in France for raspberries. It was good because I love raspberries! I bought every day 500 grams of raspberries, 500 grams of strawberries and a small jar of cream and I ate from morning till night mixtures of fresh red fruits crushed in cream and powdered sugar. After Bishkek, I continued the route westward, not eastward to Japan as originally planned, since China has not issued tourist visas since this year from its Central Asian embassies, and Russian tourist visa can only be requested from France. I chose a route to return to Iran and continue to explore this beautiful country, see the main tourist spots that I missed while crossing the north in July, before taking a ferry to Dubai and a flight to the France before christmas. As in July, I did not apply for the Turkmen visa, at the end very uncertain for a transit visa of only 5 days. I preferred to make a long detour to reach Iran via Azerbaijan after a ferry on the Caspian Sea from Kazakhstan. The road to Tashkent, the capital of Uzbekistan made me spend 5 days in southern Kazakhstan, the landscapes consisted of huge plains with low grass and dry, a view of the mountains to the south, and always a few meetings interesting with locals. I went twice in cars that offered me to advance a few kilometers for various reasons (rain and cold, road forbidden for cyclists) and one night I was also invited to sleep in a hotel in renovation held by very nice workers who offered me food and a bed. They offered me lots of glasses of vodka, in this country you have to be careful never to have the empty glass or they fill it up right away and you can get drunk. They take vodka with fresh vegetables or bread dipped in a spicy tomato sauce, it's interesting and good. I then crossed the Uzbek border, its Tashkent capital, and traveled to the very touristy Samarkand, a major milestone of the Silk Road, and therefore very rich with beautiful buildings from the 1400/1500/1600 years. It was difficult to find places to camp because of intensive agriculture (cotton) irrigation, low-lying plains and urbanization. One night, as I was crossing a security fence to pitch my tent down the road, I was caught by a policeman who told me that I could not sleep there and found someone one to house me in the next village. Another very nice guy who gave me everything, I will keep his reflection identical to that of Kazakh workers a few days earlier: "In the US, there are mass killings and hurricanes, in Japan there are hearthquakes, in Asia there are tsunamis, in Europe there are migrants, in France and there is terrorism, in africa there is ISIS: we in Uzbekistan, we never have any problem. They are proud of their boxers who reported Rio's Olympic medals, their chess champions, and live happily with few money. Tthen I went on my way, and my arrival at nightfall on the Samarkand ring road was stopped by a policeman crossing the road, to confiscate my camera when I had just photographed a huge sign with the word Samarcande on it. He told me that it was forbidden to take this sign in photo and that I could only photograph the next sign, which a pedestrian confided to me The policeman summoned his colleague and then began to talk to me about dollars and jail, drawing bars with his fingers and mimicking a key that turns in a lock to make himself understood, his level of English being lower than my Russian level, itself very close to the zero level. Send me to jail for a photo of Samarkand, a tourist city par excellence, when I had a tourist visa in order? The embarrassing situation lasted about twenty minutes. I could not get rid of them, I suspected them to be fake policemen and I could not see myself on board, but eventually they ended up erasing my disturbing photos, as I had originally requested them to do. On leaving, they explained to me that in addition to taking this official sign of Samarkand, which was forbidden, I had photographed a small radar which was fixed on a projector which illuminated the panel, and with which they made speed checks. I was able to drive back to the center of Samarkand.

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De Gérard Martinez, il y a 7 ans :     Bonjour Florent ! Tu t'es fait flasher sur ton vélo? Mais à quelle vitesse roules-tu? J'espère qu'ils ne t'ont pas retiré le permis...je dis ça parce que je vois que tu repasse ton code !! MDR. Il te faut réécouter la chanson de Brassens: "l'épave", il dit : "Il y a des flics bien singuliers!" Bon, t'es-tu remis de tes chutes? Nous t'envoyons nos amitiés de Nîmes.

De Florent, il y a 7 ans :     Salut Gérard! Je ne roule pourtant pas vite mais ici les flics sont terribles! Bien remis de mes chutes, le vélo un peu moins (panier cassé) mais cela devrait tenir jusqu'à la fin de l'année. @mitiés ;-)



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