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Article du Jeudi 25 juin 2015

14h35 - Etapes 403 – 416. Chicago – Toronto (1058 kms)

Me voila désormais dans la région des grands lacs et plus particulièrement au bord du lac Michigan, l'un des 3 lacs principaux avec le lac Supérieur et le lac Huron. Le bleu du lac Michigan est unique, c'est un bleu ciel pâle un peu gris qui rappelle tantôt l'Isère, tantôt l'Islande, tantôt d'autres lacs. On pourrait rester longtemps à le regarder depuis une petite plage, même de nuit sous les étoiles. Posé à l'extrême nord des Etats-Unis il apporte beaucoup de quiétude à la région, et de par son caractère il semble plus canadien qu'Etat-Unien. Il parait cependant qu'il lui arrive de se mettre en colère et faire des vagues de 7 mètres de haut. Il est, et a toujours été, une source d'eau potable pour la ville de Chicago, sauf à la fin du XIXème siècle car il était trop pollué par les rejets industriels. Pour remédier à ce problème les habitants ont trouvé une astuce originale : ils ont créé un canal et sont parvenus à inverser le cours de la rivière qui traversait la ville avant de se jeter dans le lac : ils pouvaient ainsi envoyer leurs déchets dans le Mississippi au lieu du lac, et garder le lac propre pour y puiser de l'eau de consommation. Cela n'est pas très joli, et c'est d'autant plus grave que quelques siècles auparavant ils avaient pris soin de nommer leur ville de Chicago en référence aux mauvaises odeurs qui régnaient sur le site alors occupé par les indiens originels...Peut-être que ces tribus dégageaient des mauvaises odeurs, mais elles étaient certainement plus respectueuses de la nature et n'ont pas eu besoin d'inverser le cours d'une rivière pour envoyer leurs déchets dans le Golfe du Mexique...Pas grand chose d'autre à dire sur Chicago, il y a quelques attrape-touristes sympa comme un miroir en forme de flageolet géant et des douches publiques géantes devant des écrans ou défilent des faces de gens. Sympa. Quelques faits d'histoire à signaler comme un incendie qui a détruit la moitié de la ville à la fin du XIXeme siècle (tout était en bois et 100 000 des 200 00 habitants se sont retrouvés à la rue), le grand banditisme (Al Capone et Compagnie) et des révoltes ouvrières particulièrement violentes ici dans la première partie du XXème siècle. Les ouvriers demandaient la journée de travail de 8 heures, et le 1er mai, jour férié au niveau mondial, fait référence à ces révoltes. Chicago possède de bonnes infrastuctures pour se déplacer à vélo et c'est par une piste cyclable le long du lac que j'ai quitté la ville. Direction les chutes du Niagara, avec des étapes plates et simples, et presque tous les soirs des personnes formidables pour m'accueillir (merci à tous). Quand je racontais mon parcours les gens avaient parfaitement connaissance des intempéries que j'ai traversé au Texas et qui ont fait une quinzaine de morts quand même. Le Texas a décrété l'Etat d'urgence ce qui rend moqueurs les gens du Michigan car quelques jours avant les orages le Texas avait voté contre l'aide à apporter à un Etat de l'est qui en avait besoin. J'ai encore eu quelques petits orages au Michigan, et Callie est venue me chercher en voiture pour m'avancer d'une trentaine de kilomètres et me conduire dans une "graduation party" (une lycéene qui fêtait son bac) et me laisser reposer un jour, puis le jour suivant j'ai astucieusement contourné la ville de Detroit, qui est l'une des villes les moins attrayantes (et les plus dangereuses) des Etats-Unis. C'est le bastion de Ford, Ford est à Détroit ce que Peugeot est à Sochaux-Montbéliard : une large majorité de voitures de la région ont l'ovale bleu sur leur carrosserie. Comme le pont et le tunnel qui mènent au Canada sont interdits au cyclistes, j'ai contourné le lac St Clair par un magnifique parcours cycliste en pleine nature avant de passer la frontière par un petit bac à Algonac. Les premières différences notables entre les deux grands pays d'Amérique du Nord furent la présence dans les paysages canadiens de nombreuses éoliennes et panneaux solaires alors que je n'en ai jamais vu aux Etats-Unis (même pas au Texas qui possède beaucoup plus de vent et de soleil que le Canada). Et la présence le long de la route de nombreuses petites fermes où l'on peut acheter des produits frais de qualité, comme des fraises, framboises, cerises, ouefs, ou autres légumes. J'avais déjà écrit cela sur ce blog l'an passé et j'ai eu plaisir de retrouver toutes ces bonnes choses au Canada. Ensuite la route fut un peu ennuyante en Ontario, de très longues lignes droites avec des champs de mais à droite et à gauche sur des centaines de kilomètres. J'ai heureusement rencontré d'autres voyageurs à vélo sur cette portion, d'abord deux étudiants alsaciens qui roulent cet été par ici dans le cadre d'un projet de recherche sur l'agriculture urbaine pour leur dernière année d'étude. Il font des pauses dans toutes les villes pour étudier cela. J'ai roulé une journée avec eux mais les gaillards roulaient plus vite que mon tranquille rythme habituel et le lendemain j'ai préféré les laisser aller seuls et les retrouver le soir. Pendant cette journée j'ai été doublé par un jeune couple américain et nous avons roulé un peu ensemble aussi. Le jour suivant aux chutes du Niagara j'ai recroisé par hasard ce couple au milieu de la foule, accompagné de deux autres jeunes voyageuses dont j'avais entendu parler à plusieurs reprises sans jamais pouvoir les rattraper. Les chutes du Niagara valaient bien un détour de plus de 1000 kilomètres sur la route qui m'emmènera, sauf changement, à l'océan Pacifique. Ces chutes sont vraiment spectaculaires. Toute l'eau de pluie qui tombe dans la région des grands lacs se retrouve dans une grosse rivière entre les deux lacs les plus petits et les plus bas en altitude (Lacs Erie et Ontario). Cette rivière fait une chute large en forme d'arrondi. Je suis descendu sur une petite plate forme qui mène en bas des chutes, mais aussi derrière, par des sentiers souterrains et c'était encore plus spectaculaire. Puis j'ai roulé deux jours vers Toronto. Le premier soir, à Hamilton, j'ai été invité à assister à un concert de jazz, d'un groupe de très grande qualité et renommée dans un petit bar. N'étant pas spécialement fan des instruments à vent et de cette musique, j'ai néanmoins passé une excellente soirée. Il est impossible de passer à côté du jazz lors d'une promenade en vélo en Amérique du Nord : que ce soit dans un petit bar du coin de la rue avec Blake à Manahattan, sur les murs de l'auberge de jeunesse de La Nouvelle Orléans -et dans l'âme même de cette ville- ou dans un petit bar d'Hamilton au Canada, le jazz colle à l'Amérique et ça lui va bien. J'écrirai sur Toronto au prochain article car celui-ci est déjà bien assez long!

Etape 403. Chicago Ouest - .Chicago est . 17 kms en 1h20 (12,7 km/h). Asc 100m.
Etape 404. Chicago - Chesterton. 73 kms en 4h36 (16,0 km/h). Asc 100m.
Etape 405. Chesterton – St Joseph. 80 kms en 5h12 (15,4 km/h). Asc 200m.
Etape 406. St Joseph - Bloomingdale. 68 kms en 4h40 (14,5 km/h). Asc 200m.
Etape 407. Bloomingdale - Olivet. 94 kms en 6h08 (15,3 km/h). Asc 500m.
Etape 408. Olivet – Grass Lake. 81 kms en 5h59 (13,6 km/h). Asc 500m.
Etape 409. Grass Lake – Ann Arbor. 38 kms en 2h32 (14,9 km/h). Asc 300m. (+voiture 40 kms
Etape 410. Northville (Detroit)- Algonac. 110 kms en 7h25 (14,9 km/h). Asc 200m.
Etape 411. Algonac (USA) – Morpeth (Canada). 76 kms en 5h23 (14,1 km/h). Asc 100m.
Etape 412. Morpeth – Port Stanley. 69 kms en 4h07 (16,7 km/h). Asc 100m.
Etape 413. Port Stanley - Turkey Point. 95 kms en 5h09 (18,4 km/h). Asc 200m.
Etape 414. Turkey Point - Welland. 111 kms en 6h57 (16,0 km/h). Asc 200m.
Etape 415. Welland - Hamilton. 76 kms en 5h29 (13,8 km/h). Asc 200m.
Etape 416. Hamilton - Toronto. 70 kms en 4h49 (14,5 km/h). Asc 300m.




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Commentaires (cacher) :

De evelyne et patr , il y a 9 ans :     Salut florent bon anniversaire et bonne route aux canada

De Gérard Martinez, il y a 9 ans :     Chicago déjà derrière toi, nous venons, tranquillement installés devant notre ordi, de regarder ça: histoirepopulaireamericaine.fr C'est un film qui retrace les luttes, dont tu nous parles, entreprises aux USA pour obtenir quelques droits, et entre autre à Chicago...simplement nous ne pédalons pas, surtout vu mon âge, sur le même type de bécane! Il faut le faire ça, après tous les orages essuyés d'aller se faire asperger par les chutes! Bonne route à toi et un amicale bonjour de Nîmes. Gé & Christine

De danièle , il y a 9 ans :     Salut Florent, je continue à te suivre même s'il y a longtemps que je n'ai pas écrit. Toujours l'aventure, des rencontres inédites, des paysages variés.......Bonne continuation. Bises du Périgord

De Florent, il y a 9 ans :     Merci pour vos messages! Bises a tous.

De Matthieu , il y a 9 ans :     Salut Florent, c’était cool de te croiser sur la route ! Bon courage pour les collines jusqu'a Thunder Bay ;) Ciao !



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