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Article du Mercredi 21 novembre 2018

21h44 - Etapes 942 – 982. Saint Petersbourg - Trondheim (2970 kilomètres)

[FR] (in english below)
J'ai quitté Saint-Pétersbourg le lundi 23 juillet et ai rejoint la Finlande voisine en deux jours, puis la ville de Vaasa, sur le Golfe de Botnie, 9 jours plus tard. Un parcours avec beaucoup de forêts et des rencontres warmshowers marquantes chez Lotta puis chez Tuomo, ainsi qu'invité à prendre un petit-déjeuner dans un village dans lequel j'avais campé. À Vaasa, j'ai fait un break de 20 jours chez Julien (un ami de la fac chez qui je m'étais déjà arrêté par le passé), Ida et leur fille Miranda de 3 ans et demi. Rénovation d'un appartement, travail sur mon site de math, parties de tennis, de pétanque, de Monopoly (!), de "Uno", restaurants, plage, dégustation de la cuisine toujours aussi délicieuse de Julien (finaliste de Masterchef en suède)... Des belles journées de pause bien remplies. J'ai également été interviewé à trois reprises, d'abord pour une revue économique, puis pour une radio nationale et enfin pour un journal local. J'ai aussi profité de la pause pour recevoir du nouveau matériel suite à de nombreuses pertes en cours de route (étonnant, non?) et changer ma tente pour une plus légère et plus spacieuse. L'Exped Mira 3 (1,8kg+0,2kg pour ajout d'une bâche au sol) remplace ma "Quechua Quickhiker 3" (2,7kg). Merci à Décathlon pour ces 700 nuits sur la route dans des tentes Quechua sans jamais rencontrer de problème majeur. Ensuite, j'ai mis le cap au nord. J'ai franchi le cercle polaire arctique à 66 degrés de latitude, puis me suis dirigé vers les Iles Lofoten que j'avais quittées prématurément il y a 5 ans après une semaine bloqué dans de terribles intempéries. Des chouettes retrouvailles avec le Grand Nord, ses rennes et ses forêts de bouleaux déjà toutes brunes le premier septembre, avant de redescendre sur les fjords de l'océan Atlantique en Norvège avec d'avantage de douceur et de verdure. Soirée très sympa à Tromsø avec Kevin, un cyclo-voyageur français installé ici, et ses amis, puis un départ à 18h le lendemain pour une 967ème étape un peu spéciale afin de prendre le rythme pour rouler de nuit et ainsi avoir une chance d'observer des aurores boréales. Dès la première nuit, j'ai vu apparaître une longue tache lumineuse dans le ciel. J'ai d'abord pensé à un nuage d'altitude qui pourrait encore être éclairé par les derniers rayons du soleil ou par une ville lointaine, mais la nuit était déjà bien avancée et il n'y avait pas de grande ville à proximité : c'était une petite aurore boréale. Le phénomène évoluait très lentement, changeant légèrement de forme ou de position minute après minute, et gagnant en intensité. Seul sur cette route secondaire, j'admirais le spectacle avec une pensée pour nos ancêtres qui ont vu ce phénomène sans s'y attendre et sans explication rationnelle : ils ont dû avoir sacrément peur, car on croirait des esprits qui bougent dans le ciel ! J'ai roulé 53 kilomètres jusqu'à minuit. La deuxième nuit fut encore meilleure : le phénomène ne s'est jamais interrompu, les lumières arrivaient de partout, avec une principale qui traversait le ciel dans toute sa longueur dans une bande étroite, tel un arc-en-ciel nocturne monochrome géant. Du très grand spectacle et des heures de vélo qui resteront à jamais privilégiées dans ce déjà très beau voyage et qui a besoin de choses vraiment extraordinaires de cette trempe désormais pour se sublimer. Un show nocturne de très grande classe gratuit et unique. J'ai roulé jusqu'à minuit et demi après avoir franchi le centième kilomètre de l'étape du jour. La troisième nuit fut un peu moins belle, car cela a duré moins longtemps ; j'ai toutefois roulé jusqu'à 1 heure du matin, également après avoir atteint le centième kilomètre. C'est la quatrième nuit qui fut la plus merveilleuse : au vert traditionnel, se sont ajoutées des lumières violettes et le phénomène évoluait beaucoup plus rapidement : on voyait seconde après seconde ces lumières évoluer et "danser" dans le ciel, c'était carrément dingue de faire du vélo là-dessous, dans un cadre sublime avec des belles montagnes partout, des fjords et l'océan ! J'ai roulé cette fois jusqu'à 1 h 30 après avoir parcouru 102 kilomètres puis j'ai planté la tente à 2 heures du matin sur un parking sous un ciel de ouf qui semblait vouloir jouer avec moi. Une nouvelle fois, le voyageur à vélo est avantagé par rapport aux touristes normaux ou aux locaux, car le cycliste a les yeux bien adaptés à l'obscurité, n'a pas froid car il pédale (le phénomène ne se produisant qu'en hiver dans des régions polaires, le touriste lambda qui attend planté là toute la nuit doit avoir très froid), et se déplace lentement pour admirer les aurores dans des paysages différents. Merci le ciel pour ce cadeau et toute cette magie et féerie. Les jours suivants, le ciel s'est couvert et je n'ai quasiment plus rien vu. J'ai continué la route au sud, sympathisant parfois avec les Norvégiens que j'ai trouvé très décontractés, disponibles et heureux de vivre dans un cadre de vie certes rigoureux, mais avec une nature sauvage, des paysages magnifiques et une qualité d'air des meilleures au monde. C'est un mélange d'air vivifiant de l'océan comme en Bretagne et d'air forestier comme en Suède. Mais je ne suis pas norvégien et quand il a commencé à pleuvoir pendant des jours et des jours avec des vents terribles et du froid glacial, n'étant pas suffisamment équipé pour ces conditions hivernales, ne parvenant plus à faire sécher mes affaires et à trouver du plaisir à rouler dans des conditions devenues insupportables et qui devaient perdurer encore au moins une semaine, j'ai décidé d'aller poursuivre le voyage plus au sud, et le 22 septembre, après 30 étapes consécutives sans jour de repos depuis Vaasa (2187 kilomètres) j'ai abandonné précipitamment la Norvège, comme en 2013, et j'ai pris un vol de Trondheim à Hambourg, et en me promettant une nouvelle fois de revenir en Norvège plus tard pour poursuivre l'aventure dans ce magnifique pays.


INFO CONFERENCE : LE VENDREDI 07/12 A 20H30 GRANDE SALLE DE LA MAIRIE DE ROULANS J'AURAI PLAISIR DE PARTAGER MON VOYAGE AVEC RECIT/PHOTOS, soirée mise en place par l'association Jean De Vienne, entrée libre.


[EN]
I left St. Petersburg on Monday, July 23 and joined neighboring Finland in two days, then the city of Vaasa, on the Gulf of Bothnia, 9 days later. A route with lots of forest and warmshowers encounters at Lotta and then at Tuomo houses, as well as being invited to have breakfast in a village where I camped. In Vaasa, I had a 20-days break with Julien (a friend of the college I had stopped in the past), Ida and their 3 and a half year old daughter Miranda. Renovation of an apartment, work on my math site, tennis, petanque, Monopoly (!), "Uno", restaurants, beach, tasting of Julien's always delicious cuisine (Masterchef finalist in sweden ) ... Beautiful days. I was also interviewed three times, first for a Scandinavian economic magazine, then for a national radio and finally for a local newspaper. I also took advantage of the break to receive new equipment after many losses along the way (amazing, no?). And change my tent for a lighter and more spacious one. The Exped Mira 3 (1.8kg + 0.2kg for adding a tarpaulin to the ground) replaces my "Quechua Quickhiker 3" (2.7kg). Thanks to Decathlon for these 700 nights on the road in Quechua tents without ever encountering any major problem. Then I headed north. I crossed the Arctic Circle at 66 degrees of latitude, then headed for the Lofoten Islands that I had left prematurely 5 years ago after a week stuck in terrible weather. Happy to be back in the Far North, its reindeer and birch forests already brown on September 1, before descending to the fjords of the Atlantic Ocean in Norway with more softness and greenery. Very nice evening in Tromsø with Kevin, a French biker installed here, and his friends, then a departure at 6pm the next day for a 967th stage a little special to take the rhythm to ride at night and have a chance to observe northern Lights. From the first night, I saw a long bright spot appear in the sky. I first thought of a cloud of altitude that could still be lit by the last rays of the sun or a distant city, but the night was already well advanced and there was no big city nearby: it was a little aurora borealis. The phenomenon evolved very slowly, changing slightly shape or position minute after minute, and gaining intensity. Alone on this secondary road, I admired the show with a thought for our ancestors who saw this phenomenon without expecting it and without rational explanation: they must have been damn fear, because we believe spirits that move in the sky! I drove 53 kilometers until midnight. The second night was even better: the phenomenon was never interrupted, the lights came from everywhere, with a principal that crossed the sky in all its length in a narrow band, like a giant monochrome nocturnal rainbow. The big show and the bike hours that will remain forever privileged in this already very beautiful journey and who needs really extraordinary things of this temper now to sublimate. A night show of very high class free and unique. I drove until half past midnight after crossing the hundredth kilometer of the day's stage. The third night was a little less beautiful, because it lasted less long; however, I drove until 1 am, also after reaching the hundredth kilometer. It was the fourth night that was the most wonderful: in the traditional green, were added purple lights and the phenomenon was evolving much more quickly: we saw second after two these lights evolve and "dance" in the sky, it was downright crazy to ride a bike there, in a sublime setting with beautiful mountains everywhere, fjords and the ocean! I drove this time until 1:30 am after traveling 102 km and then I planted the tent at 2 o'clock in the morning on a parking under a sky that seemed to want to play with me. Once again, the cyclist is more lucky than normal tourists or locals, because the cyclist's eyes are well adapted to the darkness, not cold because it pedal (the phenomenon only occurs in winter in polar regions, the lambda tourist waiting there all night must be very cold), and moves slowly to admire the aurorae in different landscapes. Thank you heaven for this gift and all this magic and enchantment. The following days, the sky was overcast and I hardly saw anything. I continued the route south, sometimes sympathizing with the Norwegians I found very casual, available and happy to live in a setting certainly rigorous life, but with a wild nature, beautiful scenery and air quality of the best in the world. It is a mixture of invigorating air of the ocean as in Brittany and forest air as in Sweden. But I am not Norwegian and when it started to rain for days and days with terrible winds and freezing cold, not being sufficiently equipped for these winter conditions, not being able to dry my things and find pleasure to ride in unbearable conditions and that were to continue for at least a week, I decided to continue the journey further south, and on September 22, after 30 consecutive stages with no day off from Vaasa (2187 km ) I hastily abandoned Norway, as in 2013, and took a flight from Trondheim to Hamburg, and promised myself again to return to Norway later to continue the adventure in this beautiful country.


Etape 942. Saint Petersbourg – Zelenogorks. 68 kms.
Etape 943. Zelenogorks – Route 41K-83. 76 kms.
Etape 944. Route 41K-83 – Joutseno. 70 kms.
Etape 945. Joutseno – Puumala. 81 kms.
Etape 946. Puumala – Route 431. 79 kms.
Etape 947. Route 431 – Route 431. 54 kms.
Etape 948. Route 431 – Jyvaskyla. 67 kms.
Etape 949. Jyvaskyla – Keuruu. 51 kms.
Etape 950. Keuruu – Sulkavanlyla. 92 kms.
Etape 951. Sulkavanlyla – Ylystaro. 88 kms.
Etape 952. Ylystaro – Vaasa. 57 kms.
Etape 953. Vaasa – Jakobstad. 101 kms.
Etape 954. Jakobstad – Himanka. 76 kms.
Etape 955. Himanka – Raahe. 84 kms.
Etape 956. Raahe – Oulu. 84 kms.
Etape 957. Oulu – Simo. 80 kms.
Etape 958. Simo – Tornio. 71 kms.
Etape 959. Tornio – Kaulinranta. 84 kms.
Etape 960. Kaulinranta – Kolari. 107 kms.
Etape 961. Kolari – Muonio. 80 kms.
Etape 962. Muonio – Jatuni. 76 kms.
Etape 963. Jatuni – Pättikkä. 50 kms.
Etape 964. Pättikkä – Route E8. 89 kms.
Etape 965. Route E8 – Kvitergbakken. 75 kms.
Etape 966. Kvitergbakken – Tromso. 60 kms.
Etape 967. Tromso – Brensholmen. 53 kms.
Etape 968. Brensholmen – Route. 100 kms.
Etape 969. Route – Route. 100 kms.
Etape 970. Route – Route E10. 102 kms.
Etape 971. Route E10 – Route E10. 101 kms.
Etape 972. Route E10 – Svolvaer. 33 kms.
Etape 973. Svolvaer – Route 815. 68 kms.
Etape 974. Route 815 – Bodo. 73 kms.
Etape 975. Bodo – Route E6. 71 kms.
Etape 976. Route E6 – Route E6. 59 kms.
Etape 977. Route E6 – Route E6. 79 kms.
Etape 978. Route E6 – Route E6. 42 kms.
Etape 979. Route E6 – Route E6. 60 kms.
Etape 980. Route E6 – Route E6. 58 kms.
Etape 981. Route E6 – Strendene. 25 kms.
Etape 982. Strendene – Route E6 (camping car->Trondheim). 44 kms.


162 miams  [4 commentaires ]

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De GÉRARD MARTINEZ, il y a 6 ans (+ 63 miams) :     Bonjour Florent! Heureux de te retrouver. Tu as bien de la chance d'être renté entier, car je t'imagine en train de pédaler à bon train, le nez planté dans le ciel en permanence, de nuit pour faire bonne mesure: cela s'appelle VSV dans l'aviation (Vol Sans Visibilité) Un jour je te raconterai ce qui m'est arrivé en procédant de la sorte. Mais pour l'instant Amitiés de Nîmes Gérard 6+3 =...?

De Gérard Martinez, il y a 6 ans :     Ah! je viens de trouver: 6+3 ça fait un'oeuf ...de Kotkot bien sûr! A, mais zut, c'est jamais pareil aujourd'hui c'est neuf+Kot=13

De Florent, il y a 6 ans :     Salut Gérard, je vois que tu te débrouilles bien en maths. Si un jour tu cherches des calculs plus compliqués tu peux aller sur mon site cmath.fr ;-) Amitiés et vive les oeufs Kot-Kot.

De Martinez Gérard, il y a 6 ans (+ 99 miams) :     Salut Florent! Mais oui, j'y suis allé sur ton site cmath.fr...il est super. J'ai même laissé un message au bas d'une de tes vidéos youtube sur Thalès je crois...mais cela date un peu. Et puis as-tu reçu mon message perso à propos de tout ça? je ne crois pas...il s'est perdu en Sibérie ou au Japon. A propos n'avais tu pas l'intention de t'y rendre, c'était il y a longtemps aussi. Depuis les Japonais sont un peu dans l'expectative quand ils voient un français, mais bon, toi j'ai l'impression que tu ne roule pas en Renault MDR ! Amitié...bien à toi Gérard



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